A partir de 2014, les véhicules mauriciens pourront rouler en biodiesel fabriqué à partir de la canne de Provence, une plante herbacée qui pousse en abondance sur l’île.
Un projet pharaonique se prépare actuellement sur l’île sœur. Le chercheur allemand Christian Koch, inventeur d’une turbine à production de biodiesel, travaille avec les ingénieurs mauriciens pour transformer cette plante en une alternative écologique de l’huile lourde.
La plantation mauricienne de St Aubin produira à plus grande échelle la canne de Provence, appelée scientifiquement Arundo dorax. Trois kilos de Fatak, son nom local, donnent 1 litre de biodiesel et 1 000 hectares de terre cultivée devraient générer plus de 12 millions de litres selon les estimations, avec en perspective, 37 000 000 de litres par an, soit 15 % des besoins mauriciens en carburants.
Une société d’investissement dénommée Équilibre s’est associée au projet. Selon son directeur Laurent de Morelos, l’objectif consiste à « produire du fuel de manière efficace dans les coûts, sans causer de dommages à l’environnement, sans bousculer le contexte actuel, avec un soin des données socio-économiques » de Maurice.
D’ici fin juin, le site de St Aubin accueillera une unité de démonstration qui produira 150 litres de biodiesel par heure selon Le Mauricien. Durant les 2 prochaines années, le rythme de 37millions de litres par an, représentant un investissement d’un montant de 26 millions d’€ devra pouvoir être atteint.
L’intérêt de ce biodiesel c’est qu’il ne risque pas d’augmenter le taux de CO2 dans l’air, grâce notamment à un agent catalyseur spécial qui limite les effets de combustion. A la pompe, son prix devrait se rallier à celui du diesel ordinaire, rassurent les initiateurs du projet.