Le premier ministre mauricien Navin Ramgoolam a réagi à la déclaration du directeur de la station météorologique de Vacoas, Balraj Dunputh. « Il paraît qu’il se contredit », lance-t-il dans la presse locale.
Après les inondations meurtrières qui ont dévasté l’île Maurice la semaine dernière, le patron des services météorologiques locaux a tenté d’expliquer pourquoi aucune alerte n’a été lancée avant le désastre. « Lorsque nos prévisionnistes ont évalué la situation, ils ont cru que cela se produirait assez loin de nous », devait se justifier, Balraj Dunputh, sans réussir à se faire comprendre.
La déclaration du directeur de la
Météo Maurice est loin de faire l’unanimité. Le premier ministre, Navin Ramgoolam, n’a pas manqué de réagir à ses explications qu’il qualifie de «
contradictoires ».
« J’ai pris connaissance de sa déclaration. Je ne l’ai pas entendu personnellement. Il paraît qu’il se contredit », estime Navin Ramgoolam, qui semble déterminé à sévir contre le chef prévisionniste mauricien, fortement critiqué pour sa gestion de la catastrophe.
« Il a donné des explications. S’il a dit des choses, je vais voir… », prévient le premier ministre mauricien, jeudi après-midi 4 avril, au Caudan, à Maurice.
Dans sa déclaration, le directeur de la station météorologique de Vacoas a reconnu avoir commis une erreur d’estimation. Au regard des conditions météorologiques évaluées par son équipe, il pensait que les pluies diluviennes qui ont précédé les inondations allaient s’abattre assez loin des côtes mauriciennes, hors de la terre ferme. « Comme nous l’avons vu sur les chaînes de la BBC, un petit point seulement était sur Port-Louis », devait-il expliquer, mais le pire s’est produit malheureusement.
Depuis le samedi noir du 30 mars, le gouvernement mauricien a également été la cible des critiques acerbes de la part de l’opposition, qui dénonce son inaction, voire même son immobilisme au temps fort des intempéries. En réponse à une vague d’appels à la démission, Navin Ramgoolam s’en est sévèrement pris à ses détracteurs. « Ils ne savent pas quoi dire. Ils font de la politique sur le cadavre des gens. Que devrions nous faire, arrêter la construction des routes et stopper l’exécution de nos projets de développement ? », martèle le chef du gouvernement mauricien dans les colonnes de l’Express de Maurice.