Au moins 120 000 tonnes de sucres spéciaux seront produites cette année à Maurice, qui revoit à la hausse sa production après les récentes pluies qui se sont révélées bénéfiques aux plantations de canne.
Ayant arrosé l’
île Maurice plusieurs jours de suite, «
les récentes pluies ont été bénéfiques » aux plantations de canne et laissent présager une campagne sucrière juteuse cette année, révèle Defimedia Info.
Ainsi, la production des sucres spéciaux devrait augmenter fortement, passant à 120 000 tonnes en 2014 contre 65 000 à 70 000 tonnes il y a cinq ans. Une hausse qui n’est pas pour déplaire aux planteurs locaux. En effet, après s’être inquiétés de la pénurie d’eau qui a fait rage sur l’île dernièrement, ils « se réjouissent des récentes averses. L’abondance d’eau (…) sera bénéfique aux plantations », relaie le journal en ligne mauricien. « Ces averses tombent à pic. Surtout, avec le manque d’eau qui a sévi dans le pays », abonde dans le même sens Salil Roy, président de la Planters’ Reform Association.
A Maurice, l’industrie sucrière table sur une
prévision optimiste et prédit que le volume des exportations ne cessera de s’accroître dans les années à venir, relate Defimedia Info. «
Le marché pour les sucres spéciaux a un gros potentiel, surtout le marché européen. Par exemple, il y a cinq ans, nous produisions 65 000 à 70 000 tonnes de sucres spéciaux mais aujourd’hui, on en produit 120 000 tonnes. 16 différentes variétés de sucres spéciaux sont produites à Maurice, et exportées vers environ 45 pays », déclare Devesh Dukhira, patron du Syndicat des sucres.
Automatiquement, le nombre de conteneurs exportés suivra la même tendance à la hausse. En moyenne, 1 000 conteneurs de sucres, toutes variétés confondues, sont destinés à l’exportation chaque année, un chiffre qui devrait doubler d’ici fin 2014. « Il faut une continuité dans les efforts de toutes les parties prenantes au sein de l’industrie sucrière pour que ce secteur puisse se développer », insiste le responsable syndical.
Pour autant, la filière sucrière sur l’île sœur n’est pas exempte de défis. « Il y a un gros problème d’abandon des terres dédiées à la plantation de la canne à sucre à Maurice. L’industrie sucrière souffre et il est impératif pour que les planteurs n’abandonnent pas leurs plantations », affirme Salil Roy, président de la Planters’ Reform Association.
Pour ce qui est du commerce international, Maurice compte miser sur ses sucres spéciaux, considérés comme une valeur sûre au sein d’un marché marqué par une rude concurrence avec l’Inde et le Brésil. « Il faut axer plus sur la production de l’éthanol en masse, comme le fait déjà le Brésil, et exploiter les marchés niches qui favorisent nos sucres spéciaux. C’est là que réside l’avenir de la canne à sucre », estime Salil Roy dans des propos rapportés par Defimedia Info.