Les stations-services de l’île soeur ont fermé ce dimanche à midi pour protester contre le manque de sécurité et réclamer une marge plus importante sur la vente du carburant.
L’association des revendeurs de produits pétroliers mauricienne a mis ses menaces à exécution ce dimanche. Alors que la majorité des stations-services restent ouverte toute la journée à l’île Maurice, ce dimanche elles ont fermé à partir de midi.
La raison de cette grève, "la sécurité des stations-services et les marges de profits plombés par l’utilisation des paiements à travers les cartes bancaires", précise le quotidien local, Le Mauricien.
Le président de l’association des revendeurs de produits pétroliers - Bhanoo Seegobin - explique dans les colonnes de l’Express que "notre marge de profit n’a pas augmenté depuis 2008. Comprenons-nous bien, nous ne demandons pas que le prix des carburants augmente, mais nous pensons que les autorités et les fournisseurs auraient pu nous accorder une hausse de notre marge sans faire payer davantage les consommateurs".
Les stations-services ont une marge de 2,5% sur le prix des carburants, et l’association demande une hausse à 6%. Mais le gouvernement n’a pas donné suite à leur revendication, d’où le mouvement de grève ce dimanche. Une opération qui sera reconduite dimanche prochain, si aucune avancée n’est notée cette semaine, prévient le président de l’association.
Les gérants réclament également "une assistance de l’Etat face aux braquages fréquents dont elles sont victimes", ajoute L’Express. Depuis le début de l’année, deux braquages ont été enregistrés dans les stations-services de l’île. Les gérants ont ainsi incité les clients à payer par cartes bancaires pour éviter les agressions. Mais les transactions bancaires coûtent plus chères et les stations-services sont ainsi pénalisées.
Les stations ont été prises d’assaut ce matin par les automobilistes qui ont fait le plein et les clients venus acheter les bouteilles de gaz ménager avant la fermeture.