Les effets de la sécheresse se font sentir durement chez les planteurs de canne et industriels sucriers de l’île Maurice. Une forte baisse de la quantité et de la qualité de la récolte a été évoquée.
Le manque d’eau est actuellement un sujet d’inquiétude pour l’ensemble des acteurs de l’industrie sucrière à Maurice. Une récolte peu abondante et de piètre qualité. Voilà ce qu’appréhendent les planteurs et sucriers mauriciens, qui font les frais de la sécheresse depuis le début de la campagne sucrière en juin dernier.
L’institut de recherche MSIRI (Mauritius Sugarcane Industry Research Institute) table sur une production relativement faible de 410 000 tonnes en 2013, contre 425 000 tonnes en 2012 et à hauteur de 435.200 tonnes en 2011. Pire, la teneur en sucre de la canne laisse à désirer cette année.
« Au départ, les sucriers estimaient qu’on pourrait avoir 425 000 tonnes. Puis ils ont revu cette estimation à 415 000 tonnes », indique une source au sein du MSIRI, dans des propos relayés par le quotidien local L’Express de Maurice. « Au train où vont les choses, ce serait déjà bien de parvenir à 410 000 tonnes ! », ajoute cette source.
En raison du déficit pluviométrique, combiné à des incendies sporadiques, « la teneur en sucrose de la canne a connu une baisse de 10 à 15 %. Dans certains cas, on a même noté des pertes de 20 % », continue la même source.
Alors que la coupe se poursuivra jusqu’en janvier, les planteurs de canne et industriels sucriers continuent de subir de plein fouet les effets de la sécheresse.