Drame écologique à Maurice. Seulement 20% des coraux seraient encore en vie actuellement, lesquels continuent de se détériorer en raison de l’invasion des établissements hôteliers qui logent les abords des lagons.
Le
succès du tourisme à Maurice repose en grande partie sur la beauté de ses plages, constitués entre autres par 24.500 hectares de récifs coralliens de 161 espèces différentes permis les quelques 800 recensées dans le monde. Mais jusqu’à quand l’île pourra-t-elle miser sur cette précieuse ressource ?
La viabilité de ces coraux serait fortement menacée aujourd’hui, avec 80% de détérioration. Sur les 20% restants, la situation continue de s’empirer. Ils « meurent davantage devant les hôtels qui, aujourd’hui, admettent cet état des choses », a déploré jeudi Mokshanand Dowarkasing du projet "Maurice ile Durable (MID)".
En marge d’un colloque sensibilisation, jeudi, sur la politique écologique de l’industrie touristique, celui-ci a dénoncé "la trop grande utilisation de pesticides, d’insecticides et autres produits chimiques qui se déversent ensuite dans les lagons", nuisant sérieusement à la survie des coraux. Ces facteurs s’ajoutent aux effets dévastateurs du changement climatique.
"Nous avons des manquements qu’il faut corriger. Nous sommes tous coupables et il nous faut un changement de mentalité. La situation n’est pas encore irréversible. On doit y remédier", a insisté ce responsable, rapporte-t-on sur Indian Ocean Times.
En 2012, le gouvernement local avait déjà consacré un budget de 3,4 millions de dollars, soit plus de 2 600 000€ pour financer les projets visant à assurer la sauvegarde et la conservation des récifs coralliens de l’île. La prochaine étape consiste donc à conscientiser les établissements hôteliers locaux afin que leurs activités ne nuisent pas aux fonds marins des lagons.