Le système d’alerte météorologique et le protocole de secours en cas de catastrophe sont remis en cause par la population mauricienne qui réclame des explications sur cette tragédie nationale.
Deux jours après les intempéries qui ont frappé le nord du pays, la population mauricienne veut comprendre pourquoi et comment ces drames ont pu se produire. La station météorologique de Vacoas et le gouvernement sont particulièrement mis en cause.
La presse locale pointe également les "failles du système", titre l’Express. Le quotidien explique qu’un "avis de grosses pluies a bel et bien été communiqué" à la cellule de crise gouvernementale, "samedi matin". Mais la cellule s’est réunie qu’à 14h30 "sous la présidence du Commissaire de police".
Aujourd’hui, c’est tout le système d’alerte qui est fustigé. En effet, à Maurice, "l’avis de pluies torrentielles est appliqué uniquement en période scolaire ; il ne l’est ni en période de vacances ni durant le week-end. Selon le protocole établi, 100 mm de pluies doivent être recueillis en plusieurs points de l’île pour que l’avis de pluies torrentielles soit émis", explique Le Mauricien.
Ce seuil de 100 mm de pluies a bel et bien été enregistré dans le nord. Plus de 152 mm de pluies ont été relevés à Port-Louis en moins de cinq heures, l’équivalent d’un mois de pluviométrie. Mais comme c’était le week-end et qu’une même pluviométrie importante n’a pas été relevée sur plusieurs points sur l’île, le système d’alerte n’a donc pas été déclenché.
Une situation encore plus difficile à comprendre par la population mauricienne car le 13 février dernier, où toute l’île avait été touchée par des inondations, le protocole d’alerte avait déjà été pointé du doigt. Pour les Mauriciens, les autorités n’ont pas tiré les leçons de ces précédentes inondations.