Une peine de prison pouvant aller jusqu’à 60 ans attend désormais les auteurs de viol à Maurice, avertit le premier ministre local qui songe même à une méthode plus radicale : la castration chimique.
Face à la hausse alarmante des délits sexuels à Maurice, les autorités locales entendent agir plus fermement, rapporte Defi Medias. Hier au parlement, le premier ministre Navin Ramgoolam a annoncé deux mesures radicales qui devront dissuader les violeurs, notamment les récidivistes.
La première parle d’une peine de prison beaucoup plus lourde, jusqu’à 60 ans selon le cas, tandis que la deuxième évoque la castration chimique de toute personne ayant fait l’objet d’une condamnation pour viol.
Cette pratique est déjà utilisée aux États-Unis et dans quelques pays d’Europe, entre autres en Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Pologne, Royaume-Uni ou encore Suède. Le but étant de lutter contre la récidive des délinquants sexuels.
En France, la loi a autorisé depuis 2005 la prescription d’anti-androgènes mais son application est toujours au point mort même si certains détenus préfèrent y recourir pour avoir un allègement de leurs peines.
Techniquement, il s’agit de diminuer l’appétence sexuelle par l’administration, par voie orale ou injections, de substances hormonales.
Les autorités mauriciennes envisagent d’introduire cette méthode sur l’île afin de répondre plus efficacement aux cas de viols. Les agressions sexuelles sont en progression de 8% depuis 2010, avec 59% constitués de victimes mineures, âgées de moins de 16 ans.
Afin d’éviter que de tel drame ne se reproduise, le leader de l’Opposition mauricienne, Alan Ganoo, a suggéré au premier ministre à ce qu’une liste des personnes âgées habitant toute seule soit établie dans chaque poste de police, une manière d’assurer une meilleure protection à ces cibles jugées très vulnérables.