L’employabilité des jeunes est en tête des priorités du gouvernement mauricien pour l’année à venir selon la presse locale qui dévoile les contours du futur Budget 2014.
Le gouvernement mauricien prévoit de redéfinir ses priorités, plaçant en tête de liste l’employabilité des jeunes, l’un des points phares du Budget 2014, rapporte le site Defimedia, qui fait un tour d’horizon des 6 grandes priorités fixées par l’équipe gouvernementale mauricienne, dont la lutte contre le chômage des jeunes, l’appui aux secteurs les plus fragiles, le lancement d’une nouvelle orientation économique, le renforcement de l’épargne, le soutien accru aux PME et l’intensification du combat contre la pauvreté.
Le ministre des finances mauricien Xavier-Luc Duval a récemment déclaré que les priorités devront se focaliser sur l’employabilité des jeunes, devenue la principale « préoccupation du gouvernement » pour l’année qui vient.
Officiellement, 20 800 jeunes de moins de 25 ans n’ont pas d’
emploi à Maurice, ce qui représente 42 % du nombre total des chômeurs recensés sur l’île au deuxième trimestre de l’année 2013.
Afin d’inverser la courbe du chômage, plusieurs défis sont à relever, notamment pour offrir un soutien adéquat aux jeunes chômeurs et créer des emplois adaptés à leurs qualifications. Un chantier auquel doivent s’atteler les secteurs privé et public.
« Le chômage des jeunes reste préoccupant bien qu’un effort ait été fait avec le Youth Employment Programme. Les stages en entreprise c’est bien, mais il faut des emplois durables. Il faudrait que les entreprises puissent elles-mêmes créer des emplois. Pour ce faire, elles doivent investir, faire de nouveaux projets et des expansions. C’est ainsi qu’on pourra absorber des jeunes sur le marché du travail », affirme Eric Ng, directeur du Cabinet PluriConseil, dans les colonnes du journal en ligne Defimedia.
« On parle beaucoup d’avoir un gradué dans chaque famille. Il faut cesser de se gargariser avec des formules qui créent d’autres problèmes. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de gradués qui n’ont pas d’emplois. Il faut donc encourager le secteur privé à créer des emplois à travers des mesures faciles à bénéficier et les inciter à travailler en partenariat avec l’université pour résoudre ce problème de ‘mismatch’ - fossé - entre l’offre et la demande », renchérit Dan Maraye, ancien Gouverneur de la Banque de Maurice.
Pour sa part, le syndicaliste Reaz Chuttoo recommande une meilleure régulation des offres d’emploi à l’international afin de « mettre fin à la surexploitation des travailleurs étrangers, mais surtout pour assurer une meilleure distribution de l’emploi à nos jeunes universitaires », rapporte Defimedia.