Maurice est le 2ème pays exportateur après la Chine de macaques. Ils sont utilisés pour des expérimentations de toutes sortes dans les laboratoires européens et américains à des fins de recherche biomédicale.
Les macaques représentent une importante source de devises étrangères pour Maurice, deuxième pays exportateur au monde de ces animaux qui servent de cobayes dans des laboratoires en Europe et aux Etats-Unis.
En 2012, l’exportation de ces primates a rapporté à l’île sœur au moins Rs 610 millions, soit l’équivalent de 15,250 millions d’euros, contre Rs 609 millions en 2011 (15,225 millions d’euros), une filière florissante à l’origine de la création de quelque 2 000 emplois.
"L’utilisation des singes mauriciens dans la recherche est primordiale et indispensable dans l’avancement des recherches médicales afin de lutter contre les maladies", explique l’expert britannique Paul Honess, membre de l’International Primate Society for Service to the Society.
Alors que l’élevage des singes à des fins expérimentales est vu d’un mauvais œil par les défenseurs des droits des animaux, qui dénoncent des cas de tortures et de maltraitances, le chercheur britannique a vivement démenti de telles accusations.
"Les singes ne sont, en aucun cas, victime de maltraitance. La CBA a des vétérinaires qui travaillent d’arrache-pied 7 heures sur 24 afin d’assurer le bien-être des macaques", rétorque Paul Honess, en marge d’une conférence de presse donnée à Port-Louis, mercredi dernier, sous la thématique « l’expérimentation médicale sur les primates ».
A l’invitation de la Cyno Breeders Association (CBA), le Dr Honess s’est rendu à Maurice pour mettre en lumière les recherches médicales ayant été faites grâce aux singes mauriciens, dont la mise au point de différents vaccins pour prévenir le diabète, la tuberculose, le virus du Sida, le chikungunya ou les maladies cardiovasculaires, rapporte le quotidien local Le Mauricien.
Encouragées par ces importantes recettes d’exportation, les autorités mauriciennes préparent actuellement un projet de loi intitulé Pre-Clinical Research Bill, autorisant l’île de se lancer dans l’élevage industriel des macaques. Un texte qui lui permettra surtout de détrôner la Chine, premier pays exportateur de ces animaux.