L’enquête concernant les saisies successives de l’héroïne sur l’île Maurice avance à grand pas. Un chauffeur de taxi interpellé récemment par la brigade antidrogue (ADSU) avec 7 kg d’héroïne a reconnu avoir joué un rôle.
Le chauffeur de taxi, soupçonné d’appartenir au réseau Gros Dereck ou Parrain de l’Ouest, est passé aux aveux. Il a indiqué aux enquêteurs avoir effectué au moins deux sorties en mer à bord d’une pirogue, « L’Ange rapide », pour récupérer des cargaisons de drogue au large de l’île Maurice.
Soumis à l’interrogatoire, l’homme a expliqué avoir participé à cinq importantes opérations de trafic de drogue en provenance de Madagascar. C’est en totalité 25 kg d’héroïne qui auraient été importés illicitement depuis janvier.
Le chauffeur de taxi a affirmé avoir travaillé avec Gros Dereck depuis près d’un an. D’après ses dires, les cargaisons d’héroïne sont introduites à Maurice par bateau. « Hermétiquement scellées dans des bouteilles de lait en plastique, lesquelles sont dissimulées dans les réservoirs à eau du bateau durant le trajet, elles ne sont jetées en mer au large de Baie-du-Tombeau qu’après le prochain départ du bateau ». Ensuite, c’est « L’Ange rapide » qui se charge de récupérer les colis en haute mer, selon le quotidien malgache Les Nouvelles.
Depuis juillet, la brigade antidrogue de Maurice (ADSU) a effectué
une série de saisies record d’héroïne pour un poids total de 12 kg, mais d’autres colis de drogues restent disséminés à travers l’île, selon
L’Express de Maurice.
Plusieurs présumés trafiquants, dont le caïd Gros Dereck ou Dereck Jean-Jacques, font actuellement l’objet d’une enquête.
D’après L’Express de Maurice, ils sont une quinzaine de dealers, opérant dans les régions de Chebel, Sainte-Croix, Saint-Pierre et Pailles, entre autres, à être tombés dans les mailles du filet de la police. Le propriétaire ainsi que les membres d’équipage du bateau devraient également être entendus par les limiers.
Par ailleurs, un autre volet de l’enquête mené par la commission indépendante contre la corruption de Maurice vise « à déterminer comment le présumé parrain de la drogue de l’Ouest blanchissait l’argent provenant de la vente d’héroïne », souligne Les Nouvelles.
Sources : L’Express de Maurice, Les Nouvelles