D’ici un an et demi, l’île Maurice prévoit de faire classer quelques unes de ses plages sous le label ‘pavillon bleu’, qui garantit notamment le respect des normes environnementales.
Un projet ambitieux prend forme dans le secteur du tourisme à l’île Maurice. Il s’agit d’attribuer le label ‘pavillon bleu’ aux plages les plus respectueuses des normes environnementales d’ici dix-huit mois.
A l’heure actuelle, quelque 3 850 plages et marinas dans 48 pays sont déjà classées sous ce label… « mais aucune à Maurice » alors que « plusieurs concurrents directs de Maurice, tels que La Réunion, l’Afrique du Sud ou encore les Caraïbes (…) ont déjà plusieurs plages ayant accédé au statut pavillon bleu », relate Le Défi Quotidien.
Le ministère du Tourisme prévoit de labelliser plusieurs plages mauriciennes et les techniciens locaux s’attèlent actuellement à l’étude de faisabilité d’un tel projet. Pour commencer, trois sites pilotes ont d’ores et déjà été identifiés, dont La Cuvette, Wolmar et Albion.
« Lorsqu’il est question de plages, il n’y a que le pavillon bleu qui est reconnu internationalement. De plus en plus, les tour-opérateurs vendent les destinations touristiques en fonction de ces pavillons bleus et ceux-ci sont pris en compte par les clients », explique Venee Kowlessur, un haut responsable du ministère du Tourisme.
Après la labellisation de ces trois plages publiques, le projet pourrait être étendu au fil des années sur l’ensemble de l’île. « Nous avons 110 plages publiques. Je pense que nous devrions avoir, à terme, 25 à 30 plages battant pavillon bleu », prédit Venee Kowlessur.
Côté financement, une importante somme évaluée à Rs 2 voire Rs 3 millions par plage, soit 48 000 ou 72 000 euros, serait nécessaire, selon Le Défi Quotidien.
Avant ou après l’acquisition du label ‘pavillon bleu’, il faudra orchestrer un travail titanesque, qui se déclinera sur plusieurs volets, dont la mise à conformité de « la qualité de l’eau, l’accessibilité de la plage, la propreté, la sécurité, les facilites de parking, l’élaboration des documents d’urbanisme, l’utilisation de l’énergie renouvelable, l’interdiction des animaux sur la plage, la protection et la gestion des plages et des paysages… »
Car acquérir ce label en est une chose et « le conserver en est une autre, (…) il faut respecter continuellement les normes établies », conclut Le Défi Quotidien.