L’île Maurice a demandé l’expertise de la marine indienne et française pour être en mesure d’effectuer la surveillance des eaux mauriciennes contre la présence d’éventuels pirates somaliens. Dans le même temps neufs présumés pirates Somaliens ont été placés en détention aux Seychelles.
C’est un appel à l’aide que lancent les Mauriciens contre la piraterie. Le Premier ministre estime aussi que des actions concertées avec la communauté internationale sont nécessaires pour combattre le fléau de la piraterie dans la région selon le journal l’express de Maurice.
La National Coast Guard (NCG) requiert l’expertise de la France et de l’Inde pour être plus efficace lors de ses patrouilles de surveillance. Objectif : dissuader toute intrusion illégale dans les eaux mauriciennes.
Dans le même temps aujourd’hui, neuf présumés pirates somaliens, interceptés lundi par un navire de guerre espagnol dans les eaux territoriales des Seychelles, ont été placés mardi en détention à Victoria, capitale de l’archipel de l’océan Indien. Les présumés pirates, arrêtés par les garde-côtes seychellois après leur interception par la frégate espagnole Numancia, sont arrivés tôt mardi matin à Victoria à bord du PS Andromache, indique un communiqué de la présidence seychelloise.
Lundi, le ministère espagnol de la Défense avait annoncé que neuf hommes soupçonnés d’avoir participé à l’attaque déjouée samedi d’un paquebot italien avaient été arrêtés par le Numancia, qui participe à l’opération européenne antipiraterie Atalante. L’opération avait eu lieu avec l’aide d’avions de patrouille maritime français et seychellois ainsi que du navire de guerre indien Nirdeshak.
"Bien que l’attaque se soit déroulée très loin des Seychelles (...) il est impératif que les eaux territoriales des Seychelles restent sûres pour les navires de croisière, de pêche et de commerce naviguant dans la zone", a souligné le président seychellois James Michel dans le communiqué. Les neuf présumés pirates "sont maintenant en détention dans une cellule de la police des Seychelles", selon la même source. Ils devraient être mis en accusation et jugés aux Seychelles, précise le communiqué, sans indiquer la date de leur comparution devant la justice.
Le paquebot italien Melody et ses quelque 1.500 passagers (dont 536 membres d’équipage) ont été attaqués samedi mais des gardes armés israéliens à bord ont pu déjouer l’attaque, notamment en ouvrant le feu sur les pirates armés de Kalachnikov. L’attaque s’est produite alors que le Melody rentrait vers l’Italie. Les pirates somaliens, qui naviguent sur les routes commerciales de l’océan Indien et du golfe d’Aden, ont pris en otage une cinquantaine de bateaux en 2008. La communauté internationale a réagi en dépêchant une vingtaine de bâtiments de guerre sous différents commandements pour patrouiller la zone.