Dans son rapport 2012-2013, une ONG mauricienne pointe du doigt une hausse alarmante de plusieurs types d’abus sur les enfants.
Basée à Maurice, l’organisation non-gouvernementale "Ombudsperson for Children" dénonce l’augmentation de plusieurs formes d’abus sur les enfants.
Agression sexuelle, prostitution des mineurs, violence à l’école, violence domestique… Autant d’abus sur les enfants pointés par l’ONG mauricienne dans un rapport 2012-2013 transmis au Parlement, selon le quotidien en ligne Defimedia.
Preuves flagrantes pour illustrer ces abus, les grossesses des adolescentes ont enregistré une forte augmentation, passant de 153 cas en 2009 à 201 en 2012.
En ce qui concerne les abus sexuels, au total 84 cas ont été comptabilisés par la Mauritius Family Planning Welfare Association sur la période de janvier à mars 2013.
Concernant la prostitution infantile, il s’agit d’un sujet presque tabou, mais « c’est malheureusement une dure réalité à Maurice. Outre la pauvreté, l’addiction à la drogue est un autre facteur qui pousse les enfants vers la prostitution », s’insurge l’ONG Ombudsperson for Children.
Quant aux violences scolaires et domestiques, une tendance à la hausse a également été observée : « Malgré les campagnes de sensibilisation sur la violence envers les enfants, le nombre de cas rapportés d’abus physiques à la maison et à l’école est en hausse. Ce qui révèle à quel point la violence physique est ancrée dans notre société », écrit l’ONG mauricienne dans son rapport.
D’après ce document, « des enquêtes dans diverses écoles révèlent que des enfants sont victimes de punitions corporelles ». Interrogés par l’ONG, les enseignants tentent de se défendre, arguant « qu’il est de plus en plus difficile de travailler avec les élèves ».
En conclusion à son rapport, l’Ombudsperson for Children a avancé un certain nombre de recommandations : « Pour que le service de conseil d’éducation nationale du ministère puisse fonctionner correctement, la collaboration de toutes les parties prenantes est vitale. Dans de nombreux cas, Des maîtres d’école n’ont jamais informé le ministère des absences fréquentes d’un enfant ; ou des changements subis dans le comportement d’un enfant, ou des cas d’intimidation ou de chute dans la performance des enfants ».