La fédération syndicale des travailleurs de Maurice a appelé hier à un accueil mouvementé du Premier ministre Ramgoolam devant la Primature à Port-Louis.
Alors que Navin Ramgoolam est rentré sur l’île soeur hier soir après deux jours de visite officielle à La Réunion, la fédération syndicale des travailleurs mauriciens, la General Workers Federation (GWF), a organisé une grande manifestation devant le bureau du Premier ministre ce mercredi 26 janvier 2011. Une journée de mobilisation pour protester contre les deux lois du travail en vigueur dans le pays, à savoir l’Employement Relations Act et l’Employement Rights Act. Ces textes ont favorisé des licenciements abusifs dans les entreprises privées, selon les syndicats.
"Le but de cette manifestation est de protester contre les licenciements abusifs dans plusieurs secteurs. Ce sera aussi en signe de solidarité avec les travailleurs licenciés de Kosto Ltd et de Medine Sugar Milling Co Ltd ainsi qu’avec les employés d’Enterprise Mauritius", ont expliqué dans Lexpress.mu deux leaders syndicaux, Serge Jauffret et Ashok Subron.
La marche de protestation a débuté vers 11h30 à partir du siège de la GWF, et a sillonné la ville de Port-Louis avant de rejoindre le bureau du Premier ministre. De nombreux syndicalistes ont pris part à ce rendez-vous.
Les syndicats expliquent pourquoi ils ont installé le piquet de grève devant la Primature : "Ramgoolam a le devoir politique, légal et moral pour rappeler à Kosto les conditions attachées au contrat de location à bail où alors de veiller à ce que l’Etat reprenne les terres accordées à la compagnie. Est-ce que Ramgoolam va permettre à une compagnie étrangère de faire ce qu’elle veut avec les employés ?", ont fustigé les dirigeants de la GWF.
Après une brève prise de bec avec la police, une délégation de travailleurs alliés à la GWF est parvenue à entrer dans les locaux de la Primature. A cette occasion, une lettre réclamant l’intervention de Navin Ramgoolam pour la réintégration des licenciés de l’usine de barres de fer Kosto et de l’usine sucrière Medine a été déposée.