De belles perspectives sont attendues cette année pour les principaux piliers de l’économie mauricienne dont les secteurs textile, TIC et tourisme. L’avenir reste par contre incertain pour les PME et la construction.
Croissance en vue pour les secteurs-clé mauriciens. Différents indicateurs semblent confirmer une possible relance, principalement pour le textile, le secteur des technologies de l’information et de la communication ainsi que le tourisme.
L’industrie textile rebondit
Les plus grands concurrents de
Maurice, entre autres la Chine et le
Bangladesh ont été désavantagés dernièrement, par un coût de main-d’œuvre en hausse pour le premier et des mauvaises conditions d’
emploi pour le second. Du coup, certains acheteurs ont préféré se tourner vers Maurice.
« Suite à des hausses dans le coût de la production, les industries chinoises devraient obligatoirement augmenter leurs prix. Ce qui rendra nos produits plus compétitifs sur le marché international. D’autre part, le fait que Bangladesh, qui est un de nos concurrents est en difficulté est une bonne nouvelle pour Maurice », explique sur Defi Medias Ahmed Parkar, en tête d’une société exportatrice à Maurice. Selon lui, « une certaine reprise, suite à des bonnes perspectives sur les marchés européen et américain », se profile pour l’industrie textile mauricienne. Une croissance de 5 à 10 % est ainsi tout à fait envisageable, estime-t-il, insistant sur une diversification et une attention particulière aux marchés émergents comme l’Afrique de l’Est.
Les TIC restent « un secteur d’avenir »
« Normalement, on gardera le cap en 2014 et maintenir le même taux de croissance qui est de 4 % » a déclaré Olivier Lew, un haut responsable auprès d’Harel Mallac Services. Pour lui, le domaine de TIC et BPO (externalisation de processus d’entreprise) « reste un secteur d’avenir » en offrant également de nombreuses opportunités aux jeunes mauriciens à la recherche de travail. Une roupie moins compétitive reste le plus grand obstacle qui pourrait tirer la croissance tant attendue vers le bas, confirment les opérateurs mauriciens.
Le tourisme ira encore mieux
La courbe devra rester ascendante cette année pour l’industrie touristique mauricienne tant au niveau du nombre des visiteurs qu’au taux de remplissage des hôtels, et ce grâce à la politique de diversification qui ciblait spécifiquement la Chine et l’Europe de l’Est. « Dans la zone Euro, on s’attend à une reprise. Mais je doute de la reprise des arrivées de la France alors que la situation s’améliorera pour celles en provenance du Royaume-Uni et d’Allemagne », indique Eric Ng, un économiste de l’île.
Les secteurs en berne
Les indicateurs sont toujours en rouge pour la construction mauricienne, qui en 2013 avait déjà connu une croissance de -9,4 %. Cette année, celle-ci pourrait se rapprocher des -2% selon les prévisions établies par Statistics Mauritius. Parmi les principaux obstacles figurent la hausse continuelle des prix des matériaux de construction, 8% pour le ciment cette année. Sans parler des difficultés liées aux demandes de prêts au niveau des institutions bancaires lorsqu’il s’agit de projets de construction, déplore Gérard Uckoor, président de l’Association mauricienne des Petits Contracteurs.
Le secteur mauricien des Petites et moyennes entreprises (PME) s’attend également à une « année maussade ». « 2014 sera une année fragile et ‘challenging’ si des mesures ne sont pas prises pour venir en aide aux PME et Micro PME », souligne Rudy Tannoo, représentant des entrepreneurs de l’artisanat au sein du Conseil d’administration du SMEDA, l’entité qui se charge de la politique de développement des PME à Maurice. Ce dernier d’insister que « le pays a de plus en plus besoin d’un suivi de la mise en place des mesures budgétaires, non pas seulement pour les PME mais pour tous les secteurs de l’économie mauricienne ».