Le ministère mauricien des Finances table cette année sur une croissance positive de 3,2%, un chiffre légèrement inférieur aux prévisions de Statistics Mauritius, qui vise 3,5% de croissance.
Xavier-Luc Duval, le ministre mauricien des Finances, a légèrement révisé à la baisse les prévisions de croissance de l’île Maurice pour cette année 2013 en raison d’un contexte économique mondial difficile.
Au lieu des 3,5% préconisés par Statistics Mauritius, « Une croissance à 3,2% ne serait pas une mauvaise chose », argumente-t-il dans les colonnes de L’Express de Maurice. En tablant sur une croissance annuelle de 3,2%, Xavier-Luc Duval explique que son ministère s’est fixé un « objectif satisfaisant », eu égard à la crise économique mondiale.
Le ministre s’est montré moins optimiste alors qu’en novembre dernier, lors de la présentation du budget 2013, il a prédit jusqu’à 4% de croissance, dans l’espoir de renouer avec la reprise de l’économie mondiale.
« La faible croissance mondiale, la récession en Europe et l’augmentation du nombre de chômeurs sur nos principaux marchés auront inévitablement un effet sur notre économie », décrypte Xavier-Luc Duval.
Au niveau local, d’autres facteurs pourraient entrer en jeu pour ralentir la croissance mauricienne. L’Express de Maurice estime que « les retards accumulés sur les grands chantiers publics affecteront négativement le taux de croissance ».
A Maurice, la tendance positive semble désormais à portée de main, mais reste à savoir si la croissance sera à un ou deux chiffres. « Mais nous sommes encore au mois de mai et nous verrons ce que nous serons capable de réaliser d’ici la fin de l’année », affirme Xavier-Luc Duval.
En ce qui concerne l’inflation, le ministre mauricien des Finances s’est dit satisfait du chiffre de 3,6% obtenu en mars 2013 contre les 5,9% enregistrés au même mois de l’année dernière. Selon lui, le taux d’inflation de 4,5% prévu pour l’ensemble de l’année 2013 « sera le taux le plus bas depuis 2004 ».
Xavier-Luc Duval se félicite de ces perspectives prometteuses, saluant les efforts du gouvernement, « qui a fait de la croissance sa priorité macroéconomique ». Revenant sur les 3,2% envisagés cette année, il conclut qu’il s’agit d’« Une croissance qui vise la création d’emploi et de plus de richesse en vue d’améliorer les services publics ».