Les proches de Michaela Harte reviennent à la charge pour que justice soit faite pour le meurtre de la touriste irlandaise et réclame des dommages au Sunday Times pour avoir publié des photos du cadavre de la jeune femme.
Après avoir réclamé Rs 65 millions (environ 1,6 million d'euros)à l’ex-hôtel Legends, le lieu du crime, la famille de Michaela Harte a saisi la justice mauricienne pour demander des dommages de Rs 25 millions (environ 625 000 euros) au Sunday Times, qui a publié des photos du cadavre de la jeune femme.
John McAreavey, le veuf de l’Irlandaise, son père Mickey Harte, sa mère Marian Harte, ses frères Mark Harte, Michael Harte et Matthew Harte, ont déposé plainte mardi 20 novembre auprès de la Cour suprême contre le rédacteur en chef de l’hebdomadaire mauricien Imraan Hosany.
Dans leur plainte, les proches de Michaela Harte dénoncent que « des photos du cadavre de Michaela Harte (…) ont été publiées dans l’édition du 15 juillet 2012 du Sunday Times. Ces photos étaient accompagnées d’articles ». Les clichés pris par la police pour le besoin de l’enquête ont ainsi été étalés dans la presse, ce qui constitue une atteinte à l’honneur et à la mémoire de la victime, selon les plaignants.
D’après eux, la publication de ces photos est un « acte répréhensible » qu’ils considèrent comme un « outrage à la dignité » de Michaela Harte. La déposition parvenue entre les mains de la Cour suprême évoque « une faute grave et impardonnable ».
Sur les Rs 25 millions réclamés, le mari de la victime John McAreavey exige à lui seul Rs 15 millions à Imraan Hosany et à l’imprimeur Starprint Co Ltd. Les cinq autres requérants demandent chacun Rs 2 millions, soit un total de Rs 10 millions, selon Defimedia.
Me Akil Bissessur, l’avocat du journaliste mauricien, a toutefois précisé que son client n’a pas été mis au courant officiellement de l’existence d’une plainte contre lui : « Il est prématuré de faire une déclaration sur la plainte de la famille Harte. Dès que je prendrai connaissance de son contenu, nous déciderons de la marche à suivre. En tout cas, peu importe la plainte dont fait l’objet mon client, nous allons défendre bec et ongles », affirme-t-il à Defimedia.
Source : Defimedia.info