Les limiers de la brigade antidrogue ont frappé fort hier lors des descentes menées aux Gorges de la Rivière-Noire et à Case-Noyale. En effet, les éléments de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) ont déraciné au total 1 285 plants de cannabis mesurant plus d’un mètre de haut. Selon Defimedia, la valeur marchande de la drogue est évaluée à Rs 3,8 millions (environ 95.600 euros). Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver le ou les cultivateur(s). La culture, la consommation ou la commercialisation du gandia, ou cannabis, sont interdites par la loi sur l’île sœur.
A Maurice, la législation sur la drogue se veut répressive, voire dissuasive sans parvenir à éradiquer les trafics en tous genres. L’ADSU rappelle que " toute personne prise en possession d’une drogue illégale consommée ou en vue d’être consommée, est passible d’une amende n’excédant pas Rs 50 000 (environ 1.250 euros) et d’une peine de prison n’excédant pas deux ans ". Cependant, une disposition de la loi précise : " Si le délit est commis avec violence ou une circonstance aggravante, c’est-à-dire vente à un mineur, un handicapé ou dans un lieu institutionnel (hôpitaux, établissements scolaires…), la peine maximale est doublée. "
Le cannabis, considéré à tort comme une drogue douce, représente un réel danger pour la santé, contrairement aux idées reçues. Des recherches menées dans les années 1980 ont prétendu que le zamal est moins nocif que l’alcool ou la cigarette. Mais les études récentes ont dit tout le contraire car le gandia se révèle plus cancérigène que la cigarette et peut provoquer un cancer même chez les jeunes consommateurs.
Le fameux gandia à Maurice n’est autre que le zamal à la Réunion. Dans d’autres pays, on l’appelle cannabis sativa, ou chanvre indien, marijuana, haschisch ou ganja en Jamaïque, ou encore paka’lolo ("herbe folle" en Polynésie).