Une réunion pour le lancement de la 2è phase du projet « Veille sanitaire » de la COI s’est tenue dernièrement à Maurice. Le programme s’articule pour la période de 2014-2017 autour des maladies d’origine animale.
Le projet « Veille Sanitaire » de la Commission de l’Océan Indien entame sa seconde phase. Pour les 4 prochaines années, les efforts se concentreront principalement sur les meilleures réponses à apporter face aux risques de maladies infectieuses d’origine animale dont les impacts socio-économiques sont énormes pour chacun des pays de la région, indique la COI sur son site.
« Le Chikungunya a coûté à lui seul près d’un point de croissance à La Réunion en 2005-2006 » a cité à titre d’exemple le Secrétaire général de la COI Jean Claude de l’Estrac au cours d’une réunion de comité de pilotage organisée au siège de l’organisation à Maurice.
S’appuyant sur le concept « One health » qui associe dans une même surveillance la santé animale et la santé humaine, il a rappelé qu’« environ 60% des maladies infectieuses chez l’homme sont zoonotiques et 75% des infections humaines émergeantes sont d’origine animale ».
Lors de la 2è phase du programme qui sera financée à hauteur de 6 millions d’euros, les principales actions viseront donc à renforcer le Réseau SEGA (Surveillance Epidémiologique et Gestion des Alertes) en privilégiant notamment le partage d’informations et le niveau de réponse aux épidémies, selon le Dr Loic Flachet, directeur du projet "Veille sanitaire" de la COI.
Le volet formation, ciblant principalement les épidémiologistes de chaque pays membre de la Commission, sera aussi consolidé, a-t-il indiqué.
Pour sa part, le n°1 de l’organisation a rajouté que « le Secrétariat général de la COI sera doté d’un département de santé publique constitué d’experts et de techniciens régionaux, qui pourra mobiliser des fonds pour appuyer les autorités sanitaires en dehors d’une démarche strictement projet », à l’horizon 2017.
En attendant, le second forum de Veille sanitaire, prévu en 2015, sera co-organisé avec le Secrétariat de la communauté du Pacifique.
Pour l’Agence Française de développement (AFD), le principal partenaire financier de la COI dans le cadre de ce programme, « les attentes sont importantes ».Quoi qu’il en soit, « je n’ai aucun doute sur la réussite de ce projet » a déclaré Laurence Breton-Moyet, directrice de l’antenne à Maurice et aux Seychelles.