La Cours électorale spéciale (CES) a rejeté le recours en disqualification visant Hery Rajaonarimampianina. Par conséquent, le candidat reste en lice pour le second tour de la présidentielle à Madagascar.
Appelée à se prononcer sur le recours en disqualification interjetée contre Hery Rajaonarimampianina, la Cour électorale spéciale (CES) a décidé le « rejet » de la requête en question. Elle estime que les charges formulées à son encontre « ne peuvent pas entraîner la disqualification d’un candidat ».
L’ancien ministre des Finances avait été poursuivi par un certain Andrianjo Razanamasy pour avoir fait usage des « prérogatives de puissance publique » dans le but d’« influencer le choix des électeurs ». Mais la CES estime que le favori du « Hery vaovao ho an’i Madagasikara », ayant déjà déposé sa démission depuis le 23 août dernier, ne peut plus être considéré comme « une autorité administrative et, par là même, totalement étranger à l’administration ».
La projection de spot publicitaire au-delà des délais légaux de campagne, le ralliement forcé des agents de l’État, des autorités politiques et fonctionnaires d’autorité à la propagande ou encore l’achat de vote dans la commune de Manakara ont également été dénoncés mais ne peuvent pas rendre Hery Rajaonarimampianina disqualifiable, selon la CES.
Concernant l’utilisation des biens publics dont Andrianjo Razanamasy avance comme argument dans son dossier de recours pour disqualification, la CES affirme clairement qu’elle ne peut en aucun cas servir de motif pour disqualifier un candidat à la présidentielle. « L’utilisation des biens publics ainsi que des prérogatives de puissance publique, à des fins de propagande électorale entraîne l’annulation des voix éventuellement obtenues par l’option ou le candidat ou la liste de candidats mis en cause, dans la ou les localités où l’infraction a été constatée », rappelle la Cour dans sa décision rendue publique ce mercredi 13 novembre.
En revanche, la Cour n’a pas encore évoqué la requête en disqualification lancée par Andrianjo Razanamasy et déposée par son avocat, lundi, suite à la controversée déclaration de soutien faite par Andry Rajoelina à l’endroit de Hery Rajaonarimampianina, précise L’Express de Madagascar. Par conséquent, le candidat « Hery vaovao ho an’i Madagasikara », en lice pour le second tour de la présidentielle malgache, n’est pas encore totalement tiré d’affaire. En principe, il devra livrer un duel décisif contre Jean Louis Robinson, le candidat de l’ancien président Marc Ravalomanana, le 20 décembre prochain.