Le Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) a présenté son bilan d’activité 2010. La lutte contre le travail dissimulé constitue l’une des missions phares de cet organisme. Des contrôles importants ont été coordonnés et 304 infractions ont été relevées. Cela représente une augmentation de 38% par rapport à 2009.
Il y a quelques jours, l’ancienne reine de beauté Valérie Bègue, évoquait l’économie souterraine à la Réunion. Si ses propos ont prêté à sourire, le bilan dressé par le Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) met au jour une réalité certaine. Parmi les missions confiées à cet organisme figure la lutte contre le travail au noir. Depuis le début de l’année, neuf opérations de contrôle ont été réalisées, notamment dans les établissements de nuit et les fêtes commerciales.
La Réunion qui souffre de nombreux clichés ne compte pourtant pas plus de travailleurs dissimulés que la métropole, comme l’atteste l’enquête réalisée par les services de contrôle du travail. Dans la plupart des cas, les Réunionnais qui travaillent au noir évoquent une situation contrainte.
Sur le plan local, on constate que plusieurs secteurs professionnels sont particulièrement touchés par la problématique du travail au noir : le bâtiment, l’hôtellerie-restauration ou encore le service aux entreprises. Dans son rapport, le CODAF pointe également du doigt le problème de la sous-traitance, et ses conséquences sur les attributions de marchés publics.
L’an dernier, 1251 contrôles ont été effectués à la Réunion. 304 infractions ont été relevées, soit 38% de plus qu’en 2009. Plus de neuf infractions sur dix concernent le travail au noir et des fraudes aux aides sociales. Afin de combattre efficacement ce problème, les services du contrôle du travail poursuivront leurs actions dans les prochaines semaines. Le dernier contrôle en date a eu lieu dans une entreprise de gardiennage. Sur la cinquantaine de travailleurs, près de la moitié d’entre eux étaient non déclarés.