A Saint-Denis, la rue de l’Est sera rebaptisée rue Issop Ravate. Cette modification s’inscrit dans le projet de l’équipe municipale du Chef lieu qui souhaite rendre hommage aux différentes communautés de l’île. Jusque là, l’intention est louable mais c’était sans compter les nombreuses démarches que riverains et professionnels installés dans cette rue devront effectuer pour réactualiser leurs documents administratifs. Ce matin, un collectif composé de professionnels et d’habitants de la rue de l’Est a fait part de ses craintes à Gilbert Annette. Le bilan est plutôt mitigé.
Face au Premier Magistrat de Saint-Denis ce jeudi matin, des riverains et des professionnels mécontents. L’objet de la rencontre d’aujourd’hui n’était autre que la modification du nom de la rue de l’Est, qui sera rebaptisée rue Issop Ravate, en hommage à cet homme d’affaire réunionnais influent.
Sur le principe, aucun problème pour les riverains et propriétaires de magasin installés dans cette rue dionysienne qui saluent de façon unanime cette volonté de faire honneur aux communautés de l’île. Là où le bât blesse, c’est au niveau des répercussions qu’aura ce petit changement.
Cette simple modification obligera de fait les habitants de la rue de l’Est à refaire l’ensemble de leurs papiers : carte d’identité, carte grise, etc. Pour les commerçants qui ont pignon sur cette rue, l’investissement financier sera lui conséquent, selon les personnes concernées. Des enseignes aux papiers à en-tête, en passant par les prospectus, l’ensemble de ces outils de communications devront forcément être mis à jour et les professionnels refusent d’assumer ces dépenses.
Ayant écouté attentivement les membres du collectif en colère, Gilbert Annette a par la suite déclaré qu’il comprenait ces administrés mais que pour autant, le projet voté au conseil municipal ne serait pas abandonné. Le maire de Saint-Denis qui s’est montré ferme sur ce point a annoncé qu’il mandaterait un membre de son équipe pour accompagner les riverains et professionnels dans leurs démarches.
En ce qui concerne le coût des modifications administratives, Gilbert Annette a parlé de "petites dépenses", tout en assurant que ces-dernières seraient prises en charge par la mairie.
Pour les membres du collectif présents ce matin, il y a bien eu un dialogue mais pas d’annonces concrètes. Concernant la compensation financière, les habitants et professionnels qui exercent leur activité dans la future rue Issop Ravate n’y croient pas vraiment. A l’issue de cette réunion, c’est la déception qui primait.