Plus de 3 000 personnes ont effectué une marche silencieuse ce vendredi dans les rues de Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Les manifestants ont exprimé leur inquiétude face à la montée de la violence ces derniers jours.
Cette marche blanche ayant réuni près de 3 000 personnes dans les rues de Nouméa en Nouvelle-Calédonie était organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie, le syndicat des commerçants et les familles des victimes.
"Stop à la violence"
Ces deux dernières semaines, une série de violentes agressions a provoqué une vague d’indignation en Nouvelle-Calédonie et le sentiment d’insécurité est de plus en plus accru. Ce vendredi, des autocollants et des banderoles lisant "Stop à la violence" ont été portés par les manifestants tous âges et ethnies confondus. Certains arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous sommes tous Daniel", en référence à Daniel Monteiro, un retraité de 71 ans découvert noyé et ligoté dans un cours d’eau. Plusieurs commerçants du centre-ville ont même baissé leurs rideaux en signe de solidarité.
Un défilé par solidarité
"Nous devons agir tous ensemble contre les agressions. Nous avons une responsabilité collective", a clamé la présidente de la chambre de commerce et d’Industrie, Jennifer Seagoe.
L’insécurité prend une ampleur considérable à Nouméa, la principale ville portuaire de Nouvelle-Calédonie. Les manifestants veulent alors alerter les pouvoirs publics et le président François Hollande pour la mise en place de plus de moyens pour lutter contre la violence. "Nous défilons par solidarité, pour que cela ne se reproduise plus", ont déclaré deux jeunes Kanak.
Les responsables politiques de la Nouvelle-Calédonie présents lors de la marche blanche
Au cours de la manifestation, les principaux responsables politiques locaux se sont subtilement mêlés à la foule. La présence sur les lieux du président du gouvernement Philippe Germain ainsi que le président du Congrès Thierry Santa a été remarquée. Le député UDI Phillipe Gomes, la député-maire de Nouméa Sonia Lagarde et de nombreux élus de la province Sud et du Congrès ont également défilé lors de cette marche blanche contre la violence.