Farrokh Sekaleshfar, un prédicateur musulman britannique, a tenu des propos que les autorités australiennes ont jugés antigays. Ces dernières lui ont ainsi refusé son visa.
Annulation du visa d’un prédicateur musulman en Australie
Il aurait déclaré par le passé que les homosexuels devaient être mis à mort. Farrokh Sekaleshfar, un prédicateur musulman britannique, qui se trouvait en Australie pendant la période du ramadan a vu son visa annulé par les autorités locales. Malgré qu’il soit un invité d’honneur du Centre islamique de Sydney, l’homme a dû quitter le pays mercredi en raison de ces propos jugés homophobes.
Les faits se seraient passés en 2013 à l’Université du Michigan. D’après le journal The Australian rapporté par 20 Minutes, Farrokh Sekaleshfar aurait déclaré que la mort serait une peine "miséricordieuse" pour les LGBT. "La mort c’est la sentence. "Au nom de la miséricorde, débarrassons-nous (de l’homosexualité) maintenant", aurait-il déclaré.
Des propos homophobes que l’Australie ne tolère pas
Des squelettes sortis tout droit du placard sachant la crise actuelle causée par la fameuse attaque homophobe d’Orlando par Omar Mateen qui s’est déclaré de l’État islamique. La publication de ces présumés propos a suscité un véritable scandale en Australie. Alors qu’un réexamen du visa de Farrokh Sekaleshfar était en cours, les autorités australiennes ont finalement décidé son annulation. "Il sera difficile pour lui, sinon impossible de revenir chez nous. Nous n’accepterons pas que des gens viennent prêcher la haine et nous annulerons des visas. Nous agirons le plus vite possible quand nous serons informés de propos radicaux", a fait valoir sur Sky News le ministre de l’Immigration Peter Dutton.
Des propos sortis de leur véritable contexte
Pour sa défense, le prédicateur musulman a déclaré que ses propos avaient été mal interprétés. "J’ai dit que dans l’islam, c’est la règle, nous pensons que l’homosexualité, comme l’adultère et une longue liste d’autres choses, sont des péchés, c’est juste l’un d’entre eux", a précisé Farrokh Sekaleshfar. Et d’ajouter, "jamais je n’incite à la violence contre eux. Je dis, "ne haïssez pas le pécheur lui-même, haïssez l’acte". Par rapport à un possible lien entre lui et Omar Mateen, le prédicateur musulman se veut ferme sur la question. "C’est faux. Il était un sympathisant de l’EI, un adepte [Abou Bakr] al-Baghdadi, ces gens sont des criminels", a-t-il conclu. Cette justification ne l’a cependant pas empêché de quitter le territoire australien.
Voir plus d’actualités dans le monde
En savoir plus sur l’Australie
Voir notre dossier sur l’homophobie
Watch @jthomasreporter’s interview with Sheik Farrokh Sekaleshfar at airport just before he left Australia : https://t.co/7HCKm5WVIJ
— Lateline (@Lateline) 14 juin 2016