La Polynésie française a un nouveau président. Edouard Fritch, le dauphin de Gaston Flosse remporte les élections du vendredi 12 septembre avec 46 voix contre 10 pour son adversaire indépendantiste Richard Tuheiava.
"Edouard Fritch, dauphin de Gaston Flosse, a été élu vendredi président de la Polynésie française, par 46 voix, contre 10 à son adversaire indépendantiste Richard Tuheiava, à l’assemblée de cette collectivité d’outre-mer.", rapporte La Liberation. La présidence de Polynésie sera donc désormais assurée par le dauphin de Gaston Flosse. Ce dernier, étant condamné à trois ans d’inéligibilité à cause d’une affaire d’emplois fictifs, a été démis de son mandat le 5 septembre dernier.
Les résultats de l’élection étaient plus ou moins prévisibles sachant que le parti de l’élu, le Tahoeraa Huiraatira contrôle la majeure partie des sièges à l’assemblée de la Polynésie française avec 38 sièges sur 57. Edouard Fritch, qui n’est autre que l’ex-gendre de Gaston Flosse, est le numéro 2 du Tahoeraa Huiraatira présidé par le "vieux lion" comme il est connu en Polynésie. La Polynésie française s’attendait donc à cette élection car Gaston Flosse a maintes fois annoncé qu’Edouard Fritch serait son successeur.
Edouard Fritch s’est opposé à Richard Tuheiava, un candidat du principal parti d’opposition, le Tavini de l’indépendantiste Oscar Temaru. Le protagoniste du nouveau président savait à l’avance qu’il ne pouvait pas gagner contre Fritch, mais il a saisi l’occasion pour lancer des critiques sur le bilan de Gaston Flosse, élu en mai 2013. Mais en général, l’opposition se voit plus rassuré de l’élection d’Edouard Fritch, "jugé plus consensuel" comparé à Gaston Flosse.
La composition du gouvernement d’Edouard Fritch est attendue pour ce mardi. Gaston Flosse soutient l’idée de garder la même équipe ministérielle parce qu’elle a "bien travaillé". De son côté, Marcel Tuihani, ministre du logement dans le précédent gouvernement devrait remplacer Edouard Fritch à l’Assemblée à partir de lundi.
Le nouveau président Edouard Fritch a du pain sur la planche notamment face à une grave crise économique et sociale qui menace la Polynésie française. En 6 ans, près de 8 000 emplois ont été perdu pour les 280 000 habitants, et cela se maintient jusqu’à présent malgré une légère baisse du chômage enregistrée en 2013. Le chômage affecte entre 20 et 25 % de la population active.