Dans une tribune commune publiée dans quatre journaux français, anglophones et arabes, Barack Obama, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont affiché leur détermination à poursuivre les frappes en Libye. Le sommet de l’Otan qui s’est ouvert hier dans un contexte de divergences s’est donc clôturé sur une note positive.
D’une seule voix, les chefs de l’Etat des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni estiment que " la Libye ne pourra pas avoir d’avenir avec Mouammar Kadhafi ". Obama, Sarkozy et Cameron déclarent que leurs trois pays " n’auront de cesse de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité pour que le peuple libyen puisse décider lui-même de son avenir ".
" Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force ", précisent-ils, en faisant valoir la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU pour expliquer les raids aériens de l’Otan contre les troupes du colonel Kadhafi. Dans ce cadre, les 28 Etats membres de l’Alliance atlantique qui se sont réunis hier s’engagent désormais à " tout faire pour protéger les populations civiles en Libye ". Pour y parvenir, la France et la Grande-Bretagne continuent de " demander plus de moyens pour mener à bien l’intervention militaire ".
" Il est impensable que quelqu’un qui a voulu massacrer son propre peuple joue un rôle dans le futur gouvernement libyen. Les courageux habitants des villes qui ont fait face aux troupes qui les ont bombardées sans pitié seraient exposés à de terribles représailles si la communauté internationale acceptait une telle solution ", écrivent les trois dirigeants américain, français et britannique, qui jugent " impossible d’imaginer l’avenir de la Libye avec son Guide ".
A noter que la
publication de cette tribune anti-Kadhafi intervient à l’issue d’une réunion interministérielle de l’Otan hier jeudi 15 avril, avec la participation des chefs de la diplomatie issus des 28 pays membres.