Les cirques font partie des biens que défendra la délégation réunionnaise devant le Comité mondial de l’Unesco. A Salazie, le projet visant à inscrire le village au Patrimoine de l’Humanité est dans l’ensemble bien accueilli. Cependant, pour quelques rares habitants, cet événement reste loin des priorités.
Salazie et ses hameaux Hell-Bourg, Grand Ilet. Dans cette commune encerclée au Nord par les villes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, à l’Est par Saint-André et Bras-Panon, au Sud par Saint-Benoît, et à l’Ouest par Cilaos et La Possession, la nature a gardé ses droits.
Sur une surface de plus de 10 000 hectares, vivent environ 8000 personnes. Le reste des terres, n’est que forêt et contraste définitivement avec les zones urbanisées situées à seulement 20 minutes en voiture.
Ce patrimoine, les Salaziens sont décidés à le protéger. Dans ce contexte, l’inscription de la Réunion au patrimoine mondial de l’Unesco représente pour les habitants une aubaine. Celle de dynamiser le secteur du tourisme et offrir une plus large vitrine au cirque.
Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration misent gros sur cette publicité internationale. Selon eux, le tourisme de masse, devrait enfin pouvoir se développer et de multiples perspectives s’ouvriront pour l’île.
Si le parcours de la délégation réunionnaise est suivi de près par l’ensemble des Salaziens, certains sceptiques s’inquiètent eux des retombées néfastes de cette nouvelle renommée pour la Réunion.
Quid des réelles retombées économiques ? Seront-elles à la hauteur des espérances des professionnels du tourisme ? De la même façon, les Salaziens s’interrogent sur les aménagements qui devront être opérés pour faire face à l’afflux croissant des touristes.
Pour d’autres encore la candidature de la Réunion au patrimoine de l’Unesco fait écran aux véritables besoins de la commune.