Pour la première fois, une femme prend la présidence d’Interpol. Et cet honneur revient à la Française Mireille Ballestrazzi, 58 ans, connue en France comme l’une des premières femmes haut-gradées dans la police.
La Française Mireille Ballestrazzi a été nommée présidente d’Interpol, ce jeudi 8 novembre, à Rome. Une nomination qui fait d’elle la première femme à prendre la tête de cette organisation internationale de coopération policière.
La nouvelle patronne d’Interpol officiait auparavant en tant que vice-présidente pour l’Europe du Comité exécutif de cette organisation. Elle a été investie dans ses nouvelles fonctions à l’issue d’un sommet débuté lundi dans la capitale italienne.
En France, Mireille Ballestrazzi, commissaire de police depuis 1975, est connue pour être l’une des premières femmes ayant occupé des postes à très hautes responsabilités au sein de la force policière. Elle s’était notamment vu confier les rênes des services prestigieux du pays.
Cette spécialiste de police judiciaire a notamment présidé un groupe de répression du banditisme à Bordeaux en 1978, puis elle a été affectée à la tête de la police judiciaire en Corse durant l’une des périodes les plus brûlantes de l’île en 1993 et enfin elle a dirigé le service de la PJ française en charge de la répression de la délinquance économique et financière. Depuis 2010, elle est connue comme le numéro deux de la PJ française.
En marge d’une visite à Rome lundi dernier, le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls n’a pas tari d’éloges envers Mme Ballestrazzi. "C’est une grande policière et c’est la première fois qu’une femme sera présidente d’Interpol même si je ne veux pas la réduire au fait d’être une femme", déclarait-il.
"Elle fait partie de ces femmes qui font honneur à la police française (...) Elle connaît parfaitement les dossiers de la criminalité organisée, les nouvelles formes de violence et comment s’y attaquer. Elle a noué aussi des relations importantes au niveau national et international", ajoutait-il.
Pour rappel, celle que la presse nationale surnomme la ‘Super-flic ou Grand-flic’ est le deuxième ressortissant Français à piloter Interpol, une organisation qui a la réputation d’être la plus grande force policière internationale avec en son sein quelque 190 Etats-membres.
Sources : Le Monde, Le Point
