Le président François Hollande a désigné un émissaire qui sera chargé de libérer le journaliste français Roméo Langlois, détenu en otage par les Farc en Colombie.
La France accède à la demande des Farc, qui exigeaient la présence d’un délégué du gouvernement français pour libérer le correspondant de France 24, Roméo Langlois.
Le journaliste français, âgé de 35 ans, a été capturé par la guérilla mexicaine alors qu’il couvrait une opération anti-drogue menée par une brigade militaire le 28 avril dernier.
Blessé au bras, il s’est rendu entre les mains des rebelles marxistes colombiens comme un simple civil. Ses ravisseurs se disaient prêts à le relâcher si le président français François Hollande nomme un délégué pour faire partie d’une commission formée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’ex-sénatrice Piedad Cordoba, médiatrice auprès des rebelles.
Les exigences des Farc trouvent maintenant satisfaction. L’ambassadeur français à Bogota, Pierre-Jean Vandoorne, a indiqué à la presse locale que François Hollande a désigné un émissaire « pour participer à cette mission » de libération de l’otage français. « Il sera disponible et prêt à être présent à la première heure dès que la guérilla donnera un signal positif pour la libération », fait savoir l’ambassadeur.
L’ambassadeur français s’est toutefois refusé à « entrer dans les détails », soulignant que « la discrétion est la meilleure attitude ». « Nous avons évidemment des contacts avec la Croix-Rouge et nous en aurons avec l’ex-sénatrice Piedad Cordoba le moment venu », ajoute Pierre-Jean Vandoorne.
Connue pour des actes de prises d’otages, la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a été fondée en 1964. Elle compte actuellement quelque 9.200 combattants repliés dans des forêts et des régions montagneuses de la Colombie. En février dernier, elle s’est engagée à ne plus pratiquer des enlèvements contre rançon.