Le président russe, Dmitri Medvedev, est arrivé lundi à Kiev pour discuter notamment du projet controversé de fusion entre le géant russe Gazprom et la société ukrainienne Naftogaz, qui suscite l’inquiétude en Ukraine.
KIEV (AFP) - Le président russe, Dmitri Medvedev, est arrivé lundi à Kiev pour discuter notamment du projet controversé de fusion entre le géant russe Gazprom et la société ukrainienne Naftogaz, qui suscite l’inquiétude en Ukraine.
"L’avion du président russe s’est posé à l’aéroport de Kiev" vers 09H30 GMT, où M. Medvedev a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères Kostiantyn Grychtchenko, a indiqué le service de presse de ce dernier.
Une demi-heure avant son arrivée, le parti nationaliste Svoboda a protesté à Kiev contre le rapprochement avec Moscou entrepris par le nouveau pouvoir ukrainien.
"Honte aux laquais !" et "A bas le pouvoir !" ont scandé une centaine de protestataires réunis sur la place Sofiïivska, dans le centre de la capitale. Le rassemblement était initialement prévu près du siège de la présidence, mais un tribunal de Kiev l’a interdit à cet endroit.
M. Medvedev rencontrera son homologue ukrainien, Viktor Ianoukovitch, qui a entamé un rapprochement spectaculaire avec la Russie depuis sa victoire à la présidentielle en février. Les deux présidents doivent donner une conférence de presse à 14H30 GMT.
Les discussions porteront notamment sur l’idée de fusionner Gazprom, premier producteur mondial de gaz, avec son homologue ukrainien Naftogaz, en difficulté, qui a été émise par le Premier ministre russe, Vladimir Poutine sans pour autant susciter l’enthousiasme de Kiev.
Le président Ianoukovitch a d’ores et déjà jugé "impossible" cette fusion qui a provoqué une levée de boucliers de l’opposition pro-occidentale en Ukraine.
Gazprom, qui pèse beaucoup plus lourd que Naftogaz, "n’acceptera jamais une fusion à 50-50" et un mariage "sous toute autre condition est impossible", avait déclaré M. Ianoukovitch dans une interview à la BBC publiée vendredi.
M. Medvedev a pour sa part estimé que les négociations pourraient porter non sur la fusion globale des deux groupes mais sur celle de "certaines parties" de leurs actifs ou la création d’"entreprises mixtes" avec leur participation, dans une interview à trois télévisions ukrainienne diffusée dimanche.