Alors que plus d’une dizaine de milliers de militaires russes sont déployés en Crimée, territoire ukrainien, François Hollande a affirmé que des sanctions pouvaient être prises contre Moscou.
Depuis bientôt une semaine, la communauté internationale est sur le qui-vive. La Russie a déployé plus d’une dizaine de milliers de soldats en Crimée, péninsule ukrainienne au lendemain de la destitution du président de cette jeune république, Viktor Ianoukovitch.
Mardi soir, le président français a déclaré que "la Russie a pris le risque d’une escalade dangereuse". Il a ajouté que des "sanctions" pouvaient être prises contre Moscou. François Hollande a évoqué "des événements d’une gravité exceptionnelle qui rappellent un temps que l’on croyait révolu, celui des ingérences, des interventions et des démonstrations militaires".
Le président français reçoit ce mercredi à l’Élysée, le secrétaire d’État américain, John Kerry et le ministre des Affaire étrangères russe pour une réunion du Groupe international de soutien au Liban. Le sujet de l’Ukraine devrait aussi être abordé.
De son côté, Barack Obama, tente tout pour désamorcer la situation. Il s’est notamment entretenu avec Angela Merkel, chancelière allemande, dont le pays entretient des liens étroits avec la Russie. Les deux chefs d’États se sont mis d’accord sur l’importance du déploiement d’observateurs internationaux.
Vladimir Poutine, président de la Russie, remet lui en question la légitimité du gouvernement intérimaire de Kiev. Un problème qui devrait être résolu avec les élections présidentielles prévues en mai. Ce serait là, l’issue proposée par Barack Obama samedi dernier.
Mardi, les tensions étaient encore vives, notamment avec un tir d’essai russe de missile balistique intercontinental. Washington en avait été informé. Mais Vladimir Poutine a aussi rappelé qu’il se réservait l’usage de la force en Crimée, insistant que les traités avec l’Ukraine le lui permettait et que le parlement russe lui a donné l’autorisation d’intervenir militairement sur le territoire