Les Etats membres de l’Union européenne et le Parlement se sont mis d’accord lundi, pour baisser les émissions de CO2 des voitures de 37,5% d’ici 2030. L’industrie automobile a aussitôt dénoncé cet objectif.
Après la fin de la COP24, durant laquelle la communauté internationale a échoué dans sa tentative de trouver un compromis dans la lutte contre le changement climatique, les Etats membres de l’UE et du Parlement se sont accordés sur un objectif ambitieux. Il s’agit de réduire de plus d’un tiers d’ici 2030, l’émission de CO2 des véhicules neufs.
François de Rugy, le ministre français de la Transition écologique a salué cet accord. Selon lui, l’industrie automobile devait faire cet "effort" pour sa participation dans la lutte contre le réchauffement climatique, rapporte RTL.
Durant le parcours législatif du texte, l’industrie automobile s’était mobilisée, alléguant les risques de cet objectif pour l’emploi. Lundi, l’Association des constructeurs européens d’automobiles a de nouveau exprimé ses inquiétudes.
L’ACAE a prévenu par voie de communiqué que le défi lancé par l’UE aurait un "effet dévastateur" sur l’emploi dans l’industrie automobile. Cette dernière estime que cet objectif ne répondrait qu’à des motivations "motivations politiques". "Les réalités technologiques et socio-économiques" n’aurait pas été pris en compte, regrette l’industrie.
De son côté, l’ONG Transport & Environnement s’est réjoui de ce challenge. Greg Archer, de T&E estime donc d’après cette nouvelle législation que près d’un tiers des nouvelles voitures rouleront "à l’électricité ou à l’hydrogène". "C’est un progrès, mais cela ne va pas assez vite", selon ses dires.