Le finlandais Nokia, numéro un mondial du téléphone portable, et le géant de l’électronique japonais Sony, ont annoncé vendredi examiner les conditions de travail chez leur fournisseur Foxconn Technology, dont 11 ouvriers chinois se sont suicidés cette année.
PEKIN (AFP) - Le finlandais Nokia, numéro un mondial du téléphone portable, et le géant de l’électronique japonais Sony, ont annoncé vendredi examiner les conditions de travail chez leur fournisseur Foxconn Technology, dont 11 ouvriers chinois se sont suicidés cette année.
Nokia et Sony ont ainsi emboîté le pas aux groupes d’informatique américains Apple, Dell et Hewlett-Packard, inquiets par cette vague de suicides recensés depuis janvier en Chine au sein du groupe taïwanais Hon Hai Precision Industry, connu sous le nom commercial de Foxconn.
Au total 11 ouvriers sont morts en se jetant dans le vide, dont dix sur le complexe géant du groupe à Shenzhen, dans le sud du pays. Trois tentatives de suicide ont aussi été recensées, dont une jeudi, selon les médias chinois.
"Nous sommes préoccupés et prenons cela très au sérieux", a indiqué Nokia dans un communiqué.
"Etant donné les rapports préoccupants sur Foxconn, nous sommes en contact permanent avec Foxconn pour faire en sorte que tous les problèmes soient identifiés, et que l’on s’en occupe, le plus tôt possible", poursuit le groupe finlandais.
Sony a pour sa part rappelé dans un communiqué qu’il demandait à ses fournisseurs d’adhérer à un code de conduite et a affirmé qu’il étudierait les conditions de travail chez Foxconn.
"Sony a pris de premières mesures pour réévaluer l’environnement de travail chez Foxconn", ajoute le japonais, sans précisions.
Le président et fondateur de Hon Hai, Terry Gou, qui s’est rendu à Shenzhen cette semaine, a défendu les pratiques de son groupe et affirmé qu’il n’opérait pas "des usines à sueur et à sang".
Des employés de Foxconn ont pour leur part affirmé devoir travailler de longues heures pour un faible salaire, dans un contexte de pressions intenses.
Des groupes de défense des travailleurs estiment que ces drames ont mis en évidence les conditions de vie difficiles de millions d’ouvriers en Chine.