Quelque 4 709 fermes et exploitations agroalimentaires fermées. C’est le triste résultat de la traque des œufs suspectés de contamination à la dioxine en Allemagne. Ce scandale de la dioxine touche aujourd’hui les Pays-Bas, et probablement la Grande-Bretagne, deux pays grands importateurs de produits dérivés ou d’œufs allemands.
Tout a commencé au sein du groupe allemand Harles und Jentzsch. Celui-ci a livré en novembre et décembre quelque 3 000 tonnes de graisses contaminées à une vingtaine de fabricants de fourrage. Très vite, la dioxine s’est propagée comme une trainée de poudre.
Selon le ministère allemand de l’agriculture, jusqu’à 150 000 tonnes de fourrage destiné à des élevages ont pu être contaminées. Par précaution, 4 709 fermes et exploitations agroalimentaires sont désormais fermées à travers le pays, dont la plupart se situent en Basse-Saxe (dans le nord). Au total, 8 des 16 états régionaux d’Allemagne sont concernés par cette crise agricole.
Berlin affirme avoir exporté 136 000 œufs suspects aux Pays-Bas, et des tonnes de produits à base de ces œufs ont aussi été livrées en Grande-Bretagne. Toutefois, l’Agence de sécurité des aliments du Royaume-Uni (FSA) écarte tout risque pour la santé des consommateurs britanniques. A entendre ses explications, le niveau de dioxine diminue substantiellement une fois les œufs suspects mélangés à des œufs sains.
La dioxine est un résidu de combustion industrielle ou naturelle qui, à forte dose, peut provoquer des fausses couches et le cancer. Pour le moment, on ignore l’origine de la contamination chez Harles und Jentzsch.