Immeubles en flammes, magasins pillés, voitures carbonisées... Durant la nuit du mardi 9 au mercredi 10 août, les scènes de chaos se sont enchaînées dans plusieurs grandes villes du Royaume-Uni et plus particulièrement au coeur de Manchester. Après trois jours d’émeutes, les rues de Londres sont toutefois restées plus calmes.
Même si la tension est toujours palpable au coeur de Londres, les rues de la capitales sont restées plus calmes la nuit dernière. Hier soir, pas moins de 16 000 policiers étaient déployés dans la ville, contre 6000 lundi 8 août.
Si la situation se calme lentement à Londres en raison du déploiement d’un important dispositif policier, les émeutes touchent maintenant Manchester, Liverpool ou encore Nottingham... Ce matin, les habitants ont donc commencé à nettoyer les débris en tous genres qui jonchent les rues. Selon la police, les violences sont montées d’un cran à Manchester. "Des bandes de jeunes encapuchés ont semé le trouble, cassant des vitrines et pillant des magasins, provoquant des échauffourées avec les policiers". A Salford, dans la grande banlieue de Manchester, "des émeutiers ont lancé des briques sur des policiers et ont mis le feu à des bâtiments".
"Lors de ces dernières heures, la police du grand Manchester a dû faire face à des actes d’une très grande violence commis par des groupes de criminels (...)", résume un responsable de la police, Garry Shewan, sur le site de TF1.
Une chose est sure : les émeutes gagnent du terrain. La nuit dernière, d’autres villes anglaises ont été prises d’assaut par des hordes de jeunes hommes prêts à en découdre. Partout, "des scènes de pillage, de vandalisme, de vols"...
Selon les autorités anglaises, il s’agit des pires violences depuis plus vingt ans. Depuis le début de ces émeutes - samedi 6 août -, "685 personnes ont été arrêtées et 111 policiers blessés". Dans ce contexte de crise, le Premier ministre David Cameron a été contraint d’écourter ses vacances en Italie pour rentrer à Londres afin de renforcer les effectifs de police avant de convoquer le Parlement en séance extraordinaire.