La brouillerie entre militants nationalistes et personnes originaires du Caucase prend de plus en plus d’ampleur ces derniers temps notamment à Moscou. Plusieurs appels à rassemblement des deux camps ont fait craindre le pire aux autorités de la ville.
Redoutant d’importants affrontements, la police de la capitale russe a déployé des centaines d’hommes durant la journée de mercredi dans le quartier de la gare de Kiev pour procéder à des contrôles d’identité.
Des messages postés dans plusieurs sites Internet ont lancé des appels à l’endroit des personnes originaires du Caucase depuis le début de la semaine à un rassemblement sur les lieux. La police a ainsi procédé à l’arrestation de plus d’une centaine de personnes dont la plupart portaient des armes sur eux.
"Quelque 800 personnes ont été interpellées tout au long de la journée, dont beaucoup étaient porteuses de couteaux, de bâtons et de fusils paralysants", a déclaré un porte-parole de la police. Il est à noter que des soldats du Ministère de l’Intérieur ont été appelés en renfort.
La tension est montée d’un cran dans la capitale russe depuis la mort d’un militant nationaliste lors d’une rixe avec de jeunes caucasiens la semaine dernière. Samedi, des milliers de supporters de football et de nationalistes se sont rassemblés à côté du Kremlin pour réclamer justice.
La mobilisation s’est soldée par de violents affrontements entre les manifestants et les policiers. Par ailleurs, un mouvement d’extrême droite a appelé les hommes russes à ne sortir de chez eux que s’ils étaient armés. La presse libérale russe a fait état en début de semaine d’une montée en flèche de la xénophobie dans le pays.