Julian Assange a fait une allocution cet après-midi depuis l’ambassade de l’Equateur à Londres où il s’est réfugié depuis deux mois. Il a déclaré que "menacer WikiLeaks, c’est menacer la société dans son ensemble".
Le fondateur de WikiLeaks s’est montré aujourd’hui après six mois sans aucune apparition en public. Julian Assange, qui avait trouvé refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres, a pris la parole du balcon appelant les Etats-Unis à stopper "la chasse aux sorcières" envers WikiLeaks.
Il a demandé par ailleurs la libération du soldat américain Bradley Manning, en détention car suspecté d’avoir livré des informations à WikiLeaks. "Si Bradley Manning a fait ce dont on l’accuse, alors il est un héros. Il est actuellement traité comme un prisonnier politique".
Il a justifié ses actions expliquant que "s’il y a unité dans la répression, alors il doit y avoir unité en retour pour la combattre" ajoutant que "menacer WikiLeaks, c’est menacer la société dans son ensemble".
L’Equateur a accordé l’asile politique à Julian Assange, mais le fondateur de WikiLeaks ne peut pas faire un pas en dehors de l’ambassade sans se faire arrêter par la police britannique, massée devant le bâtiment. Selon lui, "si ces dernières n’ont pas tenté d’entrer en effraction dans l’ambassade, c’est parce que le monde entier a les yeux braqués sur eux".
Julian Assange est soupçonné en Suède de violences sexuelles qu’il aurait commises en août 2010. Il tente depuis de jouer à cache-cache avec la justice. En novembre 2010, les autorités suédoises ont lancé un avis de recherche international contre lui. Un mois plus tard, il a été interpellé à Londres et placé sous contrôle judiciaire en Grande-Bretagne. Mi-juin 2012, il s’est présenté à l’ambassade d’Equateur de Londres pour demander l’asile politique dans ce pays latino-américain.
Source : Le Figaro