Anders Behring Breivik, cet extrémiste de droite ayant massacré 77 personnes le 22 juillet 2011 en Norvège a été déclaré pénalement responsable du massacre suite à une contre-expertise psychiatrique.
Une contre-expertise psychiatrique vient de confirmer le fait que Anders Behring Breivik « n’était pas psychotique au moment des faits » et sera par conséquent « pénalement responsable » de ces tueries. Cette nouvelle évaluation intervient à seulement 6 jours de son premier procès à Oslo.
Ainsi, au terme de onze entretiens avec l’accusé, de trois semaines d’observation permanente et en ayant étudié scrupuleusement les procès-verbaux des auditions faites sur lui, Agnar Aspaas et Terje Toerrisen, des experts psychiatres, sont parvenus à conclure que Breivik était bien conscient de ce qu’il faisait ce jour-là. Il ne souffrait donc pas de « schizophrénie paranoïde », comme cela a été indiqué dans le premier rapport. Il devient dès maintenant pénalement responsable de ce massacre ayant secoué toute la Norvège.
De son côté, Breivik a toujours souhaité que les juges norvégiens tiennent compte de la lucidité qu’il avait lors des ces tueries et que son procès du 16 avril ne conduise par à son internement dans un asile psychiatrique. Une telle décision serait à son avis de « l’humiliation ultime » puisqu’elle va à l’encontre de ce qui l’avait conduit à commettre de tels actes : "son islamophobie et son hostilité envers le multiculturalisme".
« Envoyer un activiste politique dans un asile est plus sadique et plus cruel que le tuer », a-t-il déclaré le 4 avril dernier dans le quotidien norvégien Verders Gang. Il s’agit d’un extrait d’une lettre de 38 pages qu’il avait écrite et dans laquelle il remet en question le rapport psychiatrique fourni sur sa personne l’an passé.
Lors de ces différentes auditions, Brievik n’a jamais nié être l’auteur de ces meurtres mais il a toujours refusé de plaider coupable. Son premier procès s’ouvrira lundi prochain au tribunal d’Oslo. Les juges doivent faire part de leur verdict d’ici au mois juillet.
Pour rappel, Anders Behring Breivik avait déposé une bombe devant le siège du premier ministre norvégien le 22 juillet 2011, faisant huit victimes. Puis, la même journée, il a ouvert le feu sur des jeunes travaillistes rassemblés pour un congrès sur l’île d’Utoeya, au nord-ouest de la capitale norvégienne. En tout, il aurait tué 77 personnes ce jour-là. Pour expliquer ses actes, il se disait être en croisade contre l’ « invasion musulmane et le multiculturalisme en Europe ».
Sources : Métrofrance – Le Monde