Trois ans prisonnières d’un camp : c’est la peine qu’encourent les chanteuses du groupe de punk russe "les Pussy Riot" pour avoir entonné "une prière" anti-Poutine dans la cathédrale "Christ-Sauveur", demandant à la Sainte Vierge de faire partir le président russe. Encagoulées et accompagnées de guitare et de sonorisations, la prestation du groupe a été diffusée sur les chaînes d’information du monde entier. Le parquet de Moscou a jugé coupables les chanteuses de "hooligalisme" ce vendredi, décrétée journée mondiale de soutien pou leur libération.
Le procureur a requis des peines de trois ans de camp à l’encontre de Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse. Le peine maximale est 7 années de camp, mais le procureur a dit tenir compte de leur casier judiciaire vierge et de leurs enfants en bas âge.
En début d’après-midi, la présidente du tribunal Khamovnitcheski de Moscou a entamé la lecture du jugement des trois femmes qui comparaissaient depuis fin juillet et sont en détention provisoire depuis cinq mois. Le sort des trois jeunes femmes a soulevé un élan de solidarité à l’échelle mondiale. Ce vendredi, plusieurs associations ont appelé à un grand rassemblement pour soutenir les trois jeunes femmes à Paris.
La défense a plaidé la relaxe et l’une des femmes a comparé ce procès à celui des "troïkas de l’époque de Staline", en allusion aux groupes de trois personnes (troïka) qui du temps de la terreur stalinienne condamnait à des années de camp ou même à mort de manière arbitraire et expéditive.