Les Grecs ont voté pour élire leurs députés ce dimanche 6 mai 2012. Un scrutin qui s’est soldé par une percée historique des néo-nazis et une large victoire des partis opposés aux mesures d’austérité, une gifle cinglante infligée aux deux partis pro-européens au pouvoir : le Pasok et la Nouvelle Démocratie.
Comme en France, les médias se font l’écho d’un "véritable tsunami politique" en Grèce. Lors des élections législatives du dimanche 6 mai, les Grecs ont infligé un camouflet historique aux deux partis pro-rigueur et pro-européens : le Pasok (socialiste) et la Nouvelle Démocratie (conservateur) qui s’effondrent avec respectivement 37% et 20% des voix, sans obtenir la majorité absolue. Ce scrutin orchestré en pleine crise de la dette a pris la forme d’un vote-sanction pour dire non à la politique d’austérité dictée par l’Europe et les bailleurs de fonds dans ce pays.
Les partis hostiles à l’austérité, notamment la gauche radicale Syriza, sont en effet sortis grands vainqueurs, raflant 150 sièges au parlement, soit la moitié exactement.
Autre revers subi par les partis au pouvoir en Grèce, au moins 10 sièges ont été remportés par une formation néo-nazie baptisée Aube dorée, qui décroche pour la première fois son ticket d’entrée au parlement, avec approximativement 6,9% des voix. A noter que ce parti d’extrême droite n’accepte comme membres que des Grecs de "race blanche".
"Vous m’avez insulté, mis de côté, humilié, mais j’ai gagné. Je suis venu, j’ai vu, j’ai gagné. Maintenant, tous les étrangers hors de mon pays ", lance aussitôt après l’annonce des résultats le chef et fondateur d’Aube dorée, Nikos Michaloliakos.