L’ex-Premier ministre britannique Tony Blair a lancé officiellement son autobiographie intitulée "A Journey", "Mémoires" dans l’édition française. Parue dans une dizaine de pays, l’œuvre de l’ancien locataire de 10 Downing Street est vivement critiqué chez lui. Ainsi, des appels au boycott du livre et des manifestations d’opposants à la guerre entourent le lancement de l’ouvrage.
A Journey évoque notamment l’engagement du Royaume-Uni dans la guerre controversée en Irak auprès des Etats-Unis. Tony Blair affirme ainsi ne pas regretter cette décision en indiquant toutefois sa tristesse pour toutes les victimes du conflit. Vivement critiqué pour son appui au Président américain de l’époque, il qualifie ce dernier d’homme intègre et affirme voir en lui un véritable idéaliste. Par ailleurs, Tony Blair adresse un portrait peu élogieux à l’égard de son successeur et rival Gordon Brown à qui il attribue la déroute électorale du Labour survenue en mai.
La presse britannique n’a pas été tendre envers les Mémoires de l’ancien Premier ministre qu’elle accuse d’être un exercice d’autojustification. D’après les journaux, le récit est loin de la réalité. Le Daily Express va encore plus loin en qualifiant l’ouvrage d’"hypocrite" dans son éditorial intitulé "Ne vous laissez pas avoir".
Quoiqu’il en soit, A Journey pointait en tête de la liste britannique des meilleures ventes d’Amazone mercredi. Les librairies britanniques portent alors un vif intérêt à l’ouvrage. Tony Blair aurait reçu 5.5 millions d’euros pour le livre. Il a cependant annoncé bien avant la parution qu’il ferait don des recettes à une organisation caritative venant en aide aux soldats blessés.