Selon les autorités sanitaires, suffisamment d’indices ont été rassemblés pour officiellement imputer l’origine de l’épidémie E.Coli à des graines germées. Les graines à l’origine de l’épidémie qui a causé 30 décès en Europe et contaminé plus de 3000 personnes, proviendraient d’une ferme "bio", située en Basse-Saxe en Allemagne.
Les concombres espagnols, salades et tomates ont été totalement mis hors de cause vendredi par les Autorités Sanitaires, qui ont décidé de lever la vigilance sur la consommation de ces produits. Finalement, après des recherches complexes, des graines germées bio ont été identifiées comme la source de l’épidémie qui a fait 33 morts en Europe et contaminé plus de 3000 personnes.
Reinhard Burger, le patron de l’institut Robert-Koch - l’autorité fédérale de contrôle des maladies -, affirme que "les personnes qui ont consommé des graines germées ont neuf fois plus de chances de souffrir de diarrhées hémorragiques que les autres", ce qui lève les derniers doutes. De plus, des milliers d’analyses effectuées sur des tomates, des concombres et des salades se sont révélées négatives.
Les graines incriminées proviennent vraisemblablement d’une exploitation biologique située en Basse-Saxe. Selon le ministre de l’Agriculture du Land, Gert Lindemann, une série d’indices ont mis les autorités sanitaires sur la piste de la ferme bio Gärtnerhof de Bienenbuttel.
Depuis plusieurs jours, les soupçons se portaient sur cette exploitation, mais les 800 analyses réalisées sur les produits issus de cette ferme n’ont pas réussi à prouver de façon irréfutable la présence de la bactérie. Mais, selon les Autorités Sanitaires, "la chaîne d’indices" menant à Gärtnerhof est "très importante". De nombreuses personnes infectées l’ont été après la consommation de graines germées dans des restaurants, cantines, ou commerces s’approvisionnant tous dans cette ferme bio. La souche de la bactérie serait humaine et non bovine, ce qui expliquerait sa forte résistance aux antibiotiques.
La propagation de l’épidémie s’est ralentie cette dernière semaine, les autorités sanitaires allemandes ont indiqué que "la source d’infection n’est plus active", même si "l’épidémie n’est pas encore finie".