Des journalistes anglais ont réussi à démasquer Ladislaus Csizsik-Csatary à Budapest en Hongrie. Recherché depuis 15 ans, il est accusé de complicité dans la mort de 15 700 juifs déportés à Auschwitz pendant la seconde guerre mondiale.
Agé de 97 ans, Ladislaus Csizsik-Csatary était recherché depuis quinze ans pour complicité dans la mort de 15 700 juifs déportés au camp de concentration d’Auschwitz. Il a été retrouvé vivant dans la capitale hongroise. "Je confirme que Ladislaus Csizsik-Csatary a été identifié et retrouvé à Budapest", a déclaré Efraim Zuroff, le directeur du centre Wiesenthal en Israël. ’The Sun a pu le photographier et le filmer grâce à des informations que nous avions fournies en septembre 2011".
Les journalistes du quotidien britannique The Sun ont en effet localisé le criminel nazi, alors qu’il vivait caché dans un deux-pièces dans la capitale hongroise. « Il y a dix mois, un informateur nous a donné des renseignements qui nous ont permis de localiser Ladislaus Csizsik-Csatary à Budapest. Cet informateur a reçu la prime de 25.000 dollars que nous accordons contre des informations permettant de retrouver des criminels nazis », a poursuivi Efraïm Zuroff.
A l’arrivée des reporters du Sun, l’ancien dignitaire nazi a déclaré "Je n’ai rien fait, partez d’ici" en claquant la porte au nez des journalistes britanniques. « C’est la quatrième fois que le Sun collabore avec nous pour faire pression sur des autorités qui traînent les pieds pour retrouver des nazis », a expliqué Efraïm Zuroff.
Les informations sur l’endroit où se trouvait le criminel avaient été transmises en septembre 2011 au Parquet de Budapest. Le procureur adjoint du parquet de Budaspest Jenö Varga s’est cantonné dimanche à cette déclaration : "Une enquête est en cours. Le Parquet étudie les informations reçues". En avril dernier, le centre Simon Wiesenthal avait placé Laszio Csatary en première position sur la liste des criminels de guerre les plus recherchés au monde.
Impliqué dans la déportation et l’extermination de 15700 juifs pendant la seconde guerre mondiale, Ladislaus Csizsik-Csatary traitait les juifs du ghetto avec cruauté, fouettant les femmes et les forçant à creuser des tranchées à mains nues, explique Efraïm Zuroff.
Condamné à mort par contumace en 1948 par un tribunal tchécoslovaque, il avait disparu et avait réussi à se réfugier au Canada, à Montréal et Toronto, où, sous une fausse identité, il avait exercé l’activité de marchand d’art.