De nouvelles scènes d’émeutes ont eu lieu hier à Londres dans le cadre des manifestations des étudiants contre la hausse des frais de scolarité. Pendant l’après-midi de jeudi, la police londonienne a eu du mal à contenir les milliers de manifestants rassemblés autour du Parlement de Westminster.
Le vote de la loi qui augmentera les droits d’entrée à l’université de 3 000 livres, soit 3 579 euros, jusqu’à un maximum de 9 000 livres, 10 738 euros a été voté hier en Grande Bretagne. Les députés conservateurs et libéraux démocrates ont finalement donné leur feu vert à la loi à la grande colère des étudiants qui ont essayé d’investir le Palais de Westminster malgré la présence des forces de l’ordre.
Des heurts ont donc eu lieu entre policiers et manifestants qui ont lancé des projectiles en direction du Parlement. L’annonce du résultat du scrutin vers la fin de l’après-midi a provoqué un regain de violence chez les manifestants. Un groupe de casseurs cagoulés s’en sont pris au bâtiment du Ministère des Finances ainsi qu’à la façade du bâtiment de la Cour suprême sur Parliament Square.
Par ailleurs, la limousine transportant le Prince Charles et son épouse Camilla s’est retrouvée piégée au milieu d’un groupe de jeunes particulièrement agités sur la Regent Street. Les manifestants se sont alors attaqués à la voiture à coup de pieds, de peinture et de bouteille. Si l’héritier de la couronne et la duchesse de Cornouailles n’ont pas été blessés, ils en sont ressortis visiblement choqués. Jamais des membres de la famille royale n’avaient été la cible d’un tel déferlement de violence.
Pour le gouvernement Cameron, qui fait ainsi face à sa première crise d’envergure, cette mesure est nécessaire pour réduire le déficit budgétaire record du pays et renforcer l’économie du pays. De son côté, le Secrétaire d’Etat à l’Industrie Vince Cable a assuré lors de la session parlementaire que l’augmentation des frais d’inscription sera "progressive".