La ministre des Entreprises et de l’énergie Suédoise, Maud Olofsson est passée à la vitesse supérieure. Elle annonce aujourd’hui que 50% de la production d’énergie de son pays sera de source renouvelable en 2020 contre 20% aujourd’hui. Dans une tribune a un journal suédois, elle écrit : "La Suède est extrêmement bien placée pour rapidement augmenter sa production d’énergie renouvelable, en particulier par l’utilisation de bio carburants et d’énergie éolienne ainsi que d’énergie géothermique". La Suède prévoit par exemple d’installer 2000 nouvelles éoliennes de la taille de celles actuellement en service. Fin 2008, le pays exploitait 1.156 éoliennes.
Dans le même temps, le géant japonais Mitsubishi, déjà très présent par le biais de sa filiale
Mitsubishi Heavy Industries dans les secteurs de l’aviation, de la construction navale, de l’énergie nucléaire et thermale, vient de signer un protocole d’accord avec le gouvernement britannique pour investir 100 millions de livres sterling dans un projet de construction de prototype d’éolienne en mer. Mitsubishi Power Systems Europe compte ainsi créer jusqu’à 200 emplois qualifiés d’ici à 2014, mais le Département de l’Energie et du dérèglement climatique britannique espère encore plus dans l’avenir. Le Royaume-Uni devient donc un candidat sérieux à l’implantation d’une usine de Mitsubishi de fabrication d’éolienne dans le futur, ce qui pourrait créer jusqu’à 1500 emplois nouveaux.
Toujours dans le nord de l’Europe, une société publique norvégienne vient d’annoncer qu’elle allait débloquer 17 millions d’euros pour financer d’ici 2011, la construction d’une éolienne norvégienne présentée comme la plus puissante au monde. Avec un rotor de 145 m de diamètre pour une hauteur totale de 162,5 m, le prototype aura une puissance de 10 MW, environ trois fois celle des éoliennes communément en service aujourd’hui.
Le gain de puissance par rapport aux éoliennes existantes devrait notamment être obtenu grâce à une réduction du poids de la turbine et du nombre de pièces mobiles. Les tests devraient durer deux ans avant de déboucher sur une éventuelle commercialisation, a précisé la société.
L’enjeu est important en Europe. La preuve : les pays de l’Union européenne riverains de la Mer du Nord et l’Irlande entendent signer à la fin de l’année une lettre d’intention pour la création d’un immense réseau électrique commun destiné à raccorder les éoliennes en mer.
Le projet de grande ampleur, destiné en premier lieu à répondre à la multiplication des parcs éoliens dits "off shore" c’est-à-dire implantés en pleine mer, aurait un coût total de 30 milliards d’euros. La coopération doit concerner l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Norvège et le Danemark.
Une trentaine de parcs éoliens marins existent déjà en Europe, surtout au large du Danemark, du Royaume-Uni ou encore des Pays-Bas. La France est plutôt en retard dans ce domaine tandis que l’Allemagne tente de rejoindre le mouvement : 25 parcs éoliens en mer y ont déjà reçu un permis de construire.