Les vingt-sept pays membres de l’Union européenne sont actuellement sur le point de voter de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant principalement le secteur de l’énergie.
Bruxelles promet ainsi des sanctions encore plus sévères que celles adoptées le 9 juin par le Conseil de sécurité de l’ONU. Des sanctions ciblées qui s’annoncent sans précédent et immédiatement applicables. A entendre les déclarations de la Chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, l’Union va cette fois " frapper là où ça fait mal ". Un diplomate européen proche du dossier iranien parle d’un " arsenal de sanctions le plus important jamais adopté par l’UE contre l’Iran ".
Seront pris pour cibles les secteurs gazier et pétrolier, stratégiques pour l’Iran. L’Europe prévoit l’interdiction notamment de nouveaux investissements, des transferts de technologie et de l’assistance technique.
En effet, le pays d’Ahmadinejad a beau être un grand producteur de pétrole - au 4e rang mondial -, mais il souffre d’un manque cruel d’infrastructures destinées au raffinage du brut. Ce qui l’oblige chaque année à importer jusqu’à 40% de son essence. L’UE se dit toutefois ouverte au dialogue si l’Iran accepte de renoncer à ses ambitions atomiques.
De son côté, le gouvernement iranien a vivement réagi dès ce dimanche, et " met en garde quiconque qui participe au scénario des États-Unis contre l’Iran ". " Ils seront considérés comme des pays hostiles.", a averti le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Les sanctions européennes concernent également les secteurs des transports de fret, du commerce ainsi que de la banque, avec en prime la réduction des crédits à l’exportation. La liste de personnes interdites de visa va par ailleurs être allongée d’une quarantaine de noms.