Réuni à Genève du 5 au 9 juillet, l’organe exécutif du Codex Alimentarius a établi des niveaux maximum tolérés de mélamine dans les produits alimentaires.
Cette décision a été prise lors de la 33ème session de la Commission du Codex Alimentarius, un programme des Nations Unies chargé de fixer des normes et autres recommandations relatives à la production et à la transformation agro-alimentaires à des fins de sécurité sanitaire, de protection des consommateurs et des travailleurs des filières alimentaires, et de préservation de l’environnement.
Ainsi, le taux maximum de mélamine toléré dans des produits destinés à l’alimentation d’enfant est fixé à 1 milligramme/kg. Pour le reste des produits alimentaires et aliments pour animaux, ce seuil est de 2.5 milligrammes/kg. Par ailleurs, les pays pourront désormais s’opposer à l’importation de certains produits alimentaires présentant des taux de mélamine trop élevés.
La mélamine est un produit chimique utilisé dans de nombreux procédés industriels, notamment pour la fabrication de plastiques. Des niveaux élevés de mélamine dans l’alimentation peuvent générer des risques pour la santé humaine. Cette substance a fait beaucoup de vagues ces dernières années. En 2007, 60 millions de boîtes d’aliments pour chiens et chats, fabriquées en Chine et renfermant du gluten de blé enrichi en mélamine ont été rappelées. En septembre 2008, plus tragique, la commercialisation de lait frelaté à la mélamine en Chine a entraîné l’hospitalisation de dizaines de milliers d’enfants chinois.