L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir lors d’un communiqué qu’elle met en œuvre un plan d’action spécifique pour éviter l’évolution jugée inquiétante de la tuberculose, actuellement résistante aux traitements.
En Europe, la tuberculose dite multi résistante progresse de plus en plus. Dans le cadre de la lutte contre cette forme de maladie dangereuse, l’OMS lance un plan d’action spécifique de lutte. La mise en œuvre du plan durera quatre ans avec un coût total de 5 milliards de dollars (environ 3.645.608.758 euros). Ce plan endiguera 263.000 cas de tuberculose résistante et multi résistante, et à prévenir 120.000 décès. L’amélioration de la prévention, du dépistage, et des traitements figurent parmi les principales préoccupations de l’OMS, l’objectif étant d’enrayer la tuberculose de l’Europe d’ici 2050.
81.000 sur les 440.000 cas de tuberculose multi résistante se produisent en Europe (notamment en Europe de l’est) soit un taux de 18%. Toutefois, Londres présente le taux le plus haut des capitales ouest en Europe, en tuberculose (3.500 cas par an). Depuis 2001, la tuberculose a augmenté de 30% dans la capitale britannique, probablement due aux immigrés accueillis par le pays.
De 2005 à 2009, le taux de tuberculose multi résistante a pratiquement doublé. Pour la France, elle se place dans le rang des pays les moins touchés par cette maladie avec seulement 5276 cas déclarés en 2009. La tuberculose résistante aux traitements se présente chez les patients qui n’ont pas mené à terme leurs traitements. Ceci favorise le développement des bacilles résistants. Mais l’on a aussi noté que cet aspect de la tuberculose vient d’une hygiène mal contrôlées au niveau des hôpitaux.
Le traitement de la dite maladie peut alors s’étendre sur deux ans à un coût 100 fois plus cher que celui de la tuberculose classique, car les bacilles deviennent résistants aux deux antituberculeux les plus efficaces (isionazide et rifampicine).