L’ex-épouse du pédophile Marc Dutroux s’apprête à sortir de prison. Mardi 10 mai, le procureur général de Mons a annoncé qu’il n’introduirait pas de recours devant la Cour de Cassation contre la libération anticipée de Michelle Martin. Une décision qui rend cette dernière libérable. Cette nouvelle a provoqué une vague de protestation en Belgique. De son côté, la France n’entend pas accueillir l’ex-femme de Marc Dutroux.
Lundi 9 mai, le tribunal d’application des peines de Mons a accepté la remise en liberté conditionnelle de Michelle Martin. " Une décision tout à fait régulière et conforme à la loi belge " car la complice du pédophile, condamnée à 30 ans de réclusion en 2004, a déjà purgé la moitié de sa peine depuis son arrestation, en août 1996. En effet, la législation belge autorise un condamné qui a déjà purgé un tiers de sa peine à demander une remise en liberté anticipée.
Michelle Martin, 51 ans, avait été reconnue coupable en 2004 d’avoir séquestré plusieurs victimes de son ex-mari Marc Dutroux, et d’avoir laissé mourir de faim deux fillettes Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de 8 ans, emmurées vivantes dans un cachot aménagé par le couple dans sa maison de Marcinelle, près de Charleroi.
Après sa libération, Michelle Martin pourrait être hébergée dans un couvent en France, selon le ministère de la justice belge. Le ministre de la Justice Michel Mercier a affirmé qu’il n’avait pas "l’intention de dire oui" à l’accueil dans un couvent français de Michelle Martin.
Des dizaines de personnes, parmi lesquelles des familles des victimes, se sont massées devant le palais de Justice de Bruxelles mardi pour protester contre la libération de Michelle Martin.